Treize associations ont pris part à cette manifestation pour décrocher le billet leur permettant de participer au prochain Festival international de musique andalouse et de musiques anciennes, en décembre prochain. Samedi dernier, le rideau est tombé sur la 5e édition du Festival national de musique andalouse çanaâ, qui s'est déroulé du 31 octobre au 5 novembre 2011, à la salle Ibn Zeydoun (Riad El-Feth). La soirée de clôture a été animée par l'association Kaïssaria de Cherchell et l'Ensemble régional de musique andalouse d'Alger, sous la direction de l'artiste Mokdad Zerrouk, et ce, en présence de la ministre de la Culture, Khalida Toumi. Cet ensemble a rendu hommage au maître de la mandoline et de la kwitra, Mustapha Bahar (94 ans), appelé aussi El-Hassar, qui a reçu les ovations du public.Pour cette année, c'est l'association de musique andalouse Ibn Badja de Mostaganem qui a remporté le premier prix de ce festival. Fondée en 2002, cette association, dont l'orchestre est conduit par le musicien Fayçal Mustapha Ben Zekri, a été récompensée pour sa magnifique interprétation d'une nouba dans le mode “Dil”, qui a sublimé le jury présidé par Rachid Guerbas (commissaire du Festival international de musique andalouse et des musiques anciennes), composé de cinq membres, tous réputés pour leur intransigeance. Cette association a, à son actif plusieurs participations à différentes manifestations culturelles, nationales et internationales en rapport avec la musique andalouse. Elle a également remporté, en 2009, lors de la 3e édition de ce festival, le troisième prix. Pour rappel, ce festival est également un concours permettant aux lauréats de participer au prochain Festival international de musique andalouse et des musiques anciennes qui se tiendra au courant de décembre prochain. Ainsi, cette année, outre l'association Ibn Badja, le deuxième et revenu, en ex aequo, aux associations Cordoba d'Alger et Djenadia de Boufarik. Quant à l'association Amel Sougueur de Tiaret, elle a décroché le prix d'encouragement et celui du meilleur solo féminin. “Cette année, nous avons essayé d'élargir un peu le cercle des associations qui participent à ce festival, en faisant appel à d'autres qui n'y ont jamais pris part”, a déclaré Mehdi Birady, du comité d'organisation, chargé de la logistique. Et d'ajouter : “C'est une manière de promouvoir ces nouvelles associations, pour les pousser à s'améliorer, à produire de nouvelles compositions, ce qui permet d'élever davantage le niveau du festival”. Quant à la participation, l'édition 2011 du Festival national de musique andalouse San'a a enregistré sensible augmentation. “Cette année, c'est une quinzaine d'associations qui ont pris part au concours, alors que, lors des éditions précédentes, il y avait une dizaine”, a confié notre interlocuteur.Tout au long de cette manifestation, le public n'avait cessé d'affluer, chaque soir, pour savourer la belle musique, et découvrir différents ensembles musicaux venus de différentes villes d'Algérie : Alger, Tiaret, Blida, Boufarik, Miliana, Cherchell, Mostaganem et Khemis Miliana. Ces associations ont toutes brillé par un programme musical à la hauteur des organisateurs et du public qui, six jours durant, a été transporté par des airs et mélodies. À voir ces jeunes évoluer sur scène, on comprend que la musique andalouse a de beaux jours devant elle, car la relève est là. Amine Idjer