Résumé de la 2e partie - Les parents parlent encore de se débarrasser de leurs deux enfants qui ont pu revenir à la maison après avoir semé des cailloux tout le long du chemin... Tôt le matin, la marâtre fit lever les enfants. Elle leur donna un morceau de pain, plus petit encore que la fois précédente. Sur la route de la forêt, Hansel l'émietta dans sa poche ; il s'arrêtait souvent pour en jeter un peu sur le sol. — Hansel, qu'as-tu à t'arrêter et à regarder autour de toi ? dit le père. Va ton chemin ! — Je regarde ma petite colombe, sur le toit, pour lui dire au revoir ! répondit Hansel. — Tu es fou ! dit la femme. Ce n'est pas la colombe, c'est le soleil qui se joue sur la cheminée. Hansel, cependant, continuait à semer des miettes de pain le long du chemin. La marâtre conduisit les enfants au fin fond de la forêt, plus loin qu'ils n'étaient jamais allés. On y refit un grand feu et la femme dit : — Restez là, les enfants. Quand vous serez fatigués, vous pourrez dormir un peu nous allons couper du bois et, ce soir, quand nous aurons fini, nous viendrons vous chercher. A midi, Grethel partagea son pain avec Hansel qui avait éparpillé le sien le long du chemin. Puis ils dormirent et la soirée passa sans que personne ne revînt auprès d'eux. Ils s'éveillèrent au milieu de la nuit, et Hansel consola sa petite sœur en lui disant : — Attends que la lune se lève, Grethel, nous verrons les miettes de pain que j'ai jetées ; elles nous montreront le chemin de la maison. Quand la lune se leva, ils se mirent en route. Mais de miettes, point. Les mille oiseaux des champs et des bois les avaient mangées. Les deux enfants marchèrent toute la nuit et le jour suivant, sans trouver à sortir de la forêt. Ils mouraient de faim, n'ayant à se mettre sous la dent que quelques baies sauvages. Ils étaient si fatigués que leurs jambes ne voulaient plus les porter. Ils se couchèrent au pied d'un arbre et s'endormirent. Trois jours s'étaient déjà passés depuis qu'ils avaient quitté la maison paternelle. Ils continuaient à marcher, s'enfonçant toujours plus profondément dans la forêt. Si personne ne venait à leur aide, ils ne tarderaient pas à mourir. A midi, ils virent un joli oiseau sur une branche, blanc comme neige. Il chantait si bien que les enfants s'arrêtèrent pour l'écouter. Quand il eut fini, il déploya ses ailes et vola devant eux. Ils le suivirent jusqu'à une petite maison sur le toit de laquelle le bel oiseau blanc se percha. Quand ils s'en approchèrent tout près, ils virent qu'elle était faite de pain et recouverte de gâteaux. Les fenêtres étaient en sucre. — Nous allons nous mettre au travail, dit Hansel, et faire un repas béni de Dieu. Je mangerai un morceau du toit ; ça a l'air d'être bon ! Hansel grimpa sur le toit et en arracha un petit morceau pour goûter. Grethel se mit à lécher les carreaux. On entendit alors une voix suave qui venait de la chambre — Langue, langue lèche ! Qui donc ma maison lèche ? Les enfants répondirent — C'est le vent, c'est le vent. Ce céleste enfant. (A suivre...)