Les travailleurs de la Sogiss, société privé de gardiennage spécialisée dans le gardiennage des grandes sociétés et entreprises nationales, sont en grève illimité depuis déjà 15 jours. Ce jeudi matin, devant le siège de la direction de la Snvi à la zone industrielle de Rouiba, environ 250 à 300 agents de sécurité de la Sogiss ont observé un sit-in de protestation. «Non à la Hogra», «Nous surveillons des milliards et nous percevons des dinars», lit-on sur les différentes banderoles. Pour rappel, la Sogiss assure le service de gardiennage de beaucoup d'entreprises nationales de grande envergure, telles que la Snvi, GTP, Enap, BGA. Les agents de sécurité de la Sogiss travaillant dans les sociétés sus-citées ont rallié ce mouvement de grève et de protestation. «Je vous informe officiellement que même nos collègues travaillant au Sud rejoindront notre mouvement de protestation incessamment», nous déclarer sur place ce matin un représentant des protestataires. Les agents de sécurité sont en colère contre leur administration, et ce pour différentes raisons : l'exploitation, la mauvaise gestion, mais surtout des salaires indécents et des statuts non conformes. Les contestataires crient leur ras-le-bol. Il leur est interdit par l'administration de Sogiss de mettre en place un conseil syndical malgré les injonctions de l'Inspection du travail et l'instance syndicale. Parmi les revendications également, les contestataires exigent la revalorisation de certaines primes, telles que celles du panier qui est de 100 DA, de la femme au foyer de 250 DA, du port d'arme fixée à 1 000DA, alors que la prime de risques, selon nos interlocuteurs, n'est pas attribuée aux travailleurs. Ils exigent aussi le départ des retraités qui sont revenus travailler, tout en percevant leurs retraites et un salaire pour le nouveau poste occupé.