Résumé de la 5e partie Se déguisant en médecin, Petit-Omar est reçu dans le château et est introduit dans la chambre de la princesse qu?il veut soigner. Petit-Omar saisit la princesse par les épaules et écarte les oreillers. ? Ah ! s'écrie-t-il, voilà votre mal, princesse, un nez géant ! La princesse est furieuse et veut le faire jeter dehors. Mais, prenant une prune de son panier, il la lui tend : ? Mangez cette prune tout de suite, dit-il d'une voix autoritaire. La princesse mange la prune et son nez rapetisse de quelques centimètres. ? Vous voyez, je vais vous guérir. Mais votre maladie est aggravée par autre chose. ? Par quoi donc ? demande la princesse. ? Par le fait que vous avez des objets qui ne vous appartiennent pas et qui enlèvent tout pouvoir à mes remèdes. Si vous ne me les remettez pas, je ne peux vous guérir. ? Ah ! fait la princesse, j'ai une petite ceinture de rien du tout, justement. Et elle la remet au médecin qui lui fait manger une autre prune. Son nez rapetisse encore, mais il n'est pas parfait. ? Mais vous avez encore en votre possession un autre objet qui n'est pas à vous. ? Ah ! celui-là je ne vais pas vous le donner. ? Bon, je m'en vais, dit Petit-Omar. Ma médecine ne peut vous sauver. La princesse se ravise et, à contrec?ur, donne la petite bourse au médecin qui lui fait manger une autre prune. Son nez rapetisse encore de quelques centimètres, mais il n'est pas parfait. ? Et maintenant, fait Petit-Omar, il reste encore un autre objet que vous avez et que vous devez me remettre. ? Oh ! il y a bien un petit cornet de rien du tout que m'a remis un jeune homme. Mais je ne crois pas... ? Alors, adieu princesse. ? Voilà, voilà, fait la princesse en lui remettant le cornet. La princesse mange une autre prune et son nez rapetisse encore. Il est moins long qu'avant, mais il mesure encore un bon pied. ? Je ne suis pas tout à fait guérie, s'écrie la princesse en tâtant son nez. ? Oh ! c'est ce que je peux faire de mieux, dit le médecin en enlevant son manteau et son chapeau noir. La princesse reconnaît alors Petit-Omar, mais il est trop tard. Il lui dit : ? Je vous quitte maintenant, princesse du Sahel. Vous m'avez volé tout mon bien et, pour vous en remercier, je vous laisse un pied de nez. Désormais on vous appellera la princesse Pied-de-nez. Petit-Omar sort du château avec la ceinture, la bourse et le cornet et pouf ! il retourne chez ses frères qui l'accueillent à bras ouverts. Et moi, j'ai marché toute la nuit pour venir, ici, vous raconter cette histoire.