Résumé de la 2e partie Muni de la bourse de son frère, Petit-Omar se présente chez la princesse pour récupérer sa ceinture. Je sais que vous l'avez toujours. Je vais vous donner beaucoup de dinars pour la racheter. ? Beaucoup de dinars ? En as-tu donc tant que ça, Petit-Omar ? demande la princesse en riant. ? J'en ai assez pour remplir votre chambre jusqu'au plafond, répond-il. ? Ah ! Comment peux-tu mentir de la sorte ! Même mon père n'aurait pas assez d?argent pour en recouvrir le plancher de cette chambre, s'écrie la princesse. ? Ah ! mais moi j'ai une bourse ici, une bourse magique qui donne autant de dinars que je veux. Et Petit-Omar ouvre la bourse, y plonge la main, et aussitôt cent dinars roulent sur le plancher. La princesse ouvre de grands yeux. ? Avec une bourse pareille, il est vrai, vous pouvez racheter n'importe quelle ceinture, dit la princesse, pensive. Mais ferait-elle de même, si j'y mettais ma main ? ? Sans doute, répond-il. ? Donnez-la-moi un instant et je vous rends votre ceinture, dit la princesse. ? C'est impossible, fait Petit-Omar. Mais la princesse, tenace et maligne comme pas une, en fait tant et tant que Petit-Omar lui tend la bourse. Et comme elle a la ceinture magique autour de la taille, elle émet le souhait d'être chez son père. ? Tiens ! fait le roi. Te voilà ? ? Vite, mon père, dit la princesse. Il y a encore ce scélérat dans ma chambre qui m'importune ! Les gardes surgissent, rouent Petit-Omar de coups comme la première fois et, quand ils le croient mort, ils le jettent du haut de la muraille hors du château, sur une route poussiéreuse. Pendant sept jours, il reste couché sans manger ni boire. Il reprend ses esprits et songe à retourner chez les siens. Mais il sait que, cette fois, ses frères le tueront. Piteux et affamé, il décide de reprendre la route quand même. Les frères, qui se doutent de sa déconfiture, le voient arriver, tout plein de poussière et tête basse. ? Tu as perdu la bourse, dit l'aîné ! Alors, tu vas rester dans la cheminée. Tu auras un os à ronger et un cruchon d'eau. Rien de plus, pour le reste de tes jours. Pendant un mois, Petit-Omar reste dans la cheminée. Puis un jour, il dit à son frère qui possède le cornet : ? Si tu voulais me prêter ton cornet, j'irais reprendre ma ceinture et la bourse de notre frère. ? Si tu penses que je te fais confiance ! Jamais ! s'écrie le deuxième frère. ? Mais ne crains rien, fait Petit-Omar, je n'irai pas chez la princesse. Elle ne pourra pas me prendre le cornet. Je resterai plutôt dans la ville et je soufflerai dans le cornet. J'aurai cent mille hommes à mon service ; j'assiégerai la ville et après, je reprendrai mes biens. (à suivre...)