Les liseuses et tablettes informatiques risquent de rendre le papier obsolète à terme pour les éditeurs de livres, magazines et journaux, dont le lectorat s'habitue de mieux en mieux à lire sur écran tous les formats, des informations aux romans. Depuis quatre ans, le géant du commerce en ligne, Amazon, a popularisé l'utilisation d'écrans pour lire des romans, avec sa liseuse Kindle. Puis en 2010, Apple a déclenché un appétit insatiable pour ses tablettes iPad, idéales pour dévorer tous les formats numériques, des films aux magazines et aux livres. L'essor des ventes de liseuses et de tablettes doit permettre aux ventes mondiales de livres numériques d'atteindre 9,7 milliards de dollars d'ici à 2016, un triplement par rapport à 2011, selon un rapport du cabinet Juniper Research. Les lecteurs qui goûtent au numérique sont rapidement conquis : près de la moitié des acheteurs de livres à la fois papier et numériques sont prêts à renoncer au papier s'ils peuvent trouver le titre qu'ils recherchent sous forme numérique dans les trois mois, ajoute le rapport. Pour les journaux et magazines, l'échéance sera plus courte. «Le papier va disparaître pour les journaux et les magazines devront trouver un équilibre entre le papier et le numérique», prédit le rapport. Actuellement, les journaux dépensent beaucoup en papier, impression et distribution, alors même que les articles sortant sur papier ne peuvent pas être aussi frais que ceux qui sortent sur le Net.