Amazon a lancé, cette semaine, sa propre tablette "Kindle Fire" à un prix de 199 dollars, soit bien inférieur à celui de l'iPad d'Apple, qui voit ainsi pour la première fois émerger un concurrent sérieux sur ce créneau où sa domination est écrasante. Le groupe a dévoilé le produit lors d'une conférence de presse à New York, mettant en avant son écran sept pouces, le stockage des données décentralisé gratuit ("cloud computing") et le nouveau navigateur internet Amazon Silk. Le directeur général Jeff Bezos a également dévoilé sa liseuse numérique tactile Kindle Touch, qui sera commercialisée à un prix de 99 dollars. "Ce sont des produits de première qualité à des prix grand public", a déclaré Jeff Bezos. "Nous allons en vendre des millions." La tablette, un marchepied pour le site de vente ? Les analystes s'attendaient à un prix d'environ 250 dollars, alors que le prix de l'iPad était à 499 dollars lors de son lancement. La liseuse Nook coûte quant à elle 249 dollars. Amazon tenait à posséder sa propre tablette en raison du nombre croissant de biens et services numériques qui peuvent être vendus grâce à ce produit. Leader mondial du commerce électronique, Amazon espère que les lancements du Kindle Fire et du Kindle Touch inciteront ses clients à acheter ses produits en ligne plus souvent. Se faire une place dans le marché des tablettes numériques n'est pourtant pas chose facile. Des entreprises telles qu'Hewlett Packard, Motorola Mobility, Samsung ou encore Research in Motion ont lancé leurs propres tablettes, mais aucune d'entre elles n'ont fait tremblé l'emprise d'Apple sur ce segment. La firme à la pomme domine le marché des tablettes numériques en Amérique du Nord avec une part de marché de 80% des 7,5 millions de tablettes écoulées lors du second semestre 2011, d'après Strategy Analytics.