Le pouvoir d'achat est un facteur déterminant dans la célébration des fêtes de fin d'année, ont répondu la plupart des personnes interrogées à ce sujet. Ils sont nombreux en revanche à affirmer chercher l'ambiance et le dépaysement dans leur quête du bon réveillon. Il reste la dernière catégorie qui ne s'inscrit ni dans la première ni dans la deuxième réponse. Pour ceux là, ces fêtes ne sont, ni plus ni moins, qu'une «bedâa». «Nous avons notre religion et nos traditions. Comment peut-on célébrer des fêtes qui ne nous appartiennent pas», estime Saïd ajoutant, «lorsque j'étais au lycée je veillais avec des amis effectivement. Mais je ne le fais plus aujourd'hui. C'est un héritage du colonialisme». «Les musulmans ont droit à deux fêtes religieuses en l'occurrence l'Aïd El-Kebir et l'Aïd Seghir», ajoute Boualem. Pour Samia en revanche, le réveillon reste une manière d'accueillir le nouvel an dans la joie et la bonne humeur. «Je le fête à ma manière en préparant des gâteaux et un repas exceptionnel histoire de fêter l'événement en famille. J'offre des cadeaux et j'en reçois à mon tour». De son côté Fatma Zohra, une mère de famille, «fêter le réveillon est très important pour moi», dit-elle avant d'expliquer qu'elle n'hésite pas à mettre les bouchées doubles pour ce rendez-vous. «Je prépare pour l'occasion, avec ma plus belle vaisselle, une table bien garnie avec un repas festif. Je termine ensuite la soirée à la Kheïma de l'hôtel El-Djazaïr avec mes enfants et mes amis». A signaler, par ailleurs, qu'ils sont nombreux à mettre en avant le problème de moyens comme en témoignage Ahmed. «Je ne peux pas fêter le réveillon alors que je cours tout au long de l'année pour boucler mes fins de mois dans la dignité et ne pas recourir au crédit. Le réveillon en lui-même demande des moyens pour le célébrer dans la joie en compagnie de sa famille et de ses amis».