Annonce - «Pour les viandes blanches, nous avons un indice qui est très important : le poussin est en train de se vendre, cela veut dire que, début février, les prix vont être fixés», a affirmé Kamel Chadi, président du directoire de l'entreprise SGP Proda. Le même responsable a indiqué que les prix des viandes rouges connaîtront une certaine stabilité après l'hiver. Intervenant, ce matin, sur les ondes de la chaîne III de la radio nationale, M. Chadi est revenu sur les raisons de cette volatilité des prix des viandes rouge et blanche. Ainsi, pour les viandes blanches, dont le prix oscille entre 400 et 450 DA, le président du directoire de l'entreprise SGP Proda a évoqué plusieurs facteurs. «Le premier est relatif aux intrants avicoles qui ont connu, depuis 2009, des augmentations de 52% pour le maïs et 72% pour le soja. Le deuxième élément est qu'il est observé, d'une manière générale, que juste après le mois de Ramadan, la demande sur le poulet diminue, ce qui est lié au pouvoir d'achat. Cela fait que les petits éleveurs se retirent de peur de perdre de l'argent, et ainsi il y'a un déséquilibre entre l'offre et la demande. Et, par conséquent, l'offre du poulet sur le marché est inférieure à la demande. Cela explique, en partie, cette hausse des prix. Il y'a aussi un autre élément, c'est que le prix de la viande blanche est souvent indexé au prix des viandes rouges. Car dès qu'il y'a une augmentation des prix de la viande rouge, il y a une forte demande sur la viande blanche. Cela crée aussi un déséquilibre» a expliqué M. Chadi. Pour pallier cette situation, l'invité de la radio nationale estime qu'il faut accompagner les éleveurs, les sécuriser et leur assurer un revenu minimum. «Il y a des efforts qui sont consentis en terme de soutien des prix pour les intrants» a-t-il, toutefois, noté. «Nous sommes en construction d'un système de régulation. Celui-ci suppose que tous les intervenants fonctionnent et se mettent en mouvement au même moment. L'interprofession a également un rôle» a-t-il ajouté. Aujourd'hui, explique encore M. Chadi, il va falloir créer un réseau de distribution pour être efficace sur le marché. «Nous sommes en train de cibler les commandes publiques qui peuvent influer sur le marché pour atténuer cette flambée des prix. Nous continuons à vendre le poulet à 250 DA. Sans ce réseau de distribution, on ne peut rien faire pour pallier cette flambée des prix» a-t-il souligné. Interrogé à propos de la quantité de viande blanche stockée dans le cadre du dispositif Syrpalac, M. Chadi a précisé qu'il ne peut donner les chiffres. «C'est stratégique» a-t-il dit. Pour ce qui est des viandes rouges, l'invité de la radio nationale a expliqué la hausse par le fait qu'il y ait eu 4.5 millions d'abattage, soit 20% par rapport au cheptel national. «Pour mettre encore sur le marché de la viande, le cycle biologique de l'élevage est très jeune d'âge, on continue donc à faire de l'engraissement, ce qui fait qu'il y a une rétention sur la vente. Le deuxième élément, c'est que dès qu'il y a une bonne pluviométrie, les éleveurs auront de l'herbe gratuitement, ils préfèrent vendre durant le printemps. Et il y a aussi l'effet du pouvoir d'achat de l'Algérien qui est en train de s'améliorer» a-t-il précisé.