Dénouement - Cette voie publique est restée bloquée pendant plus de 36 heures à la suite d'un mouvement de contestation dans la distribution de logements. Les personnes qui avaient investi jeudi le pont suspendu de Sidi M'Cid, pour contester leur exclusion de l'opération de relogement qui avait touché en 2010 des riverains de l'avenue de Roumanie, ont libéré les lieux vendredi soir. Ce pont, utilisé comme un «moyen de pression» par les protestataires dont une dizaine s'étaient juchés sur ses pylônes, menaçant de se jeter dans le vide pour obtenir un logement, a été rouvert à la circulation aux environs de 22 heures. Cette réouverture est intervenue après que des représentants des protestataires eurent donné à ces derniers, après une entrevue avec les autorités locales, des assurances quant au «relogement de toute personne ouvrant droit à un logement». Les protestataires qui se disaient victimes d'une opération de relogement «arbitraire» réclamaient une réhabilitation «urgente et immédiate». Ces personnes, dont la plupart détiennent des actes de propriété des constructions démolies en juin 2010 dans le cadre du plan de modernisation de Constantine, ont affirmé avoir reçu, il y a près d'un mois, des assurances de la part des autorités locales pour trouver une solution équitable à leur cas. Le wali de Constantine, qui avait renouvelé, vendredi, l'engagement de son administration à trouver un «consensus juste et équitable à cet ancien dossier», a appelé les protestataires au calme pour permettre un traitement efficace de cette affaire qu'il a considérée comme «un cas spécial». Le même responsable a affirmé aux représentants des protestataires que le relogement des familles ouvrant droit à un toit se fera «au fur et à mesure de la réception des programmes de logements en cours de construction». De son côté, le chef de daïra par intérim a affirmé qu'avant toute opération de relogement, la liste des bénéficiaires devra être complètement revue à la suite de la constatation de plusieurs «intrusions». Il a appelé les protestataires à «coopérer» en dénonçant toute personne tentant de tirer profit de la détresse des véritables bénéficiaires. Un représentant de la société civile, Hakim Lefouala, présent sur les lieux, a rappelé, pour sa part, que ce dossier a été définitivement clos au lendemain de la démolition des constructions de cet ancien quartier, soit en juin 2010, et que ce sont les autorités locales qui «ont décidé de le rouvrir après constatation de dépassements». L'éradication en juin 2010 du quartier de l'avenue de Roumanie avait été décidée dans le cadre du programme de modernisation de la ville de Constantine.