L'alerte a été donnée jeudi matin et les services de sécurité ainsi que les agents de la protection civile encadrent le site. Des dizaines de personnes (hommes et femmes) ne figurant pas sur les listes de bénéficiaires de relogement qui avait touché en 2010 des habitants de l'avenue de Roumanie à Constantine ont investi le pont suspendu de Sidi M'Cid, menaçant de se donner la mort. Ces anciens habitants de l'avenue de Roumanie, dont certains ont escaladé les câbles du pont en menaçant de se jeter dans les gorges du Rhumel, exigent leur relogement immédiat. Ils se disent victimes d'une opération de relogement «arbitraire» et réclament une réhabilitation «urgente et immédiate». La tension augmente et trois parmi les protestataires ont eu des malaises cardiaques ; heureusement que les pompiers étaient sur place et ont pu secourir ces personnes qui avaient passé la nuit sur le pont sans manger ni boire. Toutes les tentatives de dialogue menées par le chef de cabinet du wali de Constantine avec les manifestants ont échoué. Les concernés ont exigé la présence du wali. Ce dernier a reçu une délégation d'entre eux vers 23h et a promis d'étudier leurs cas. Malgré cela, les protestataires n'ont pas accepté «ces promesses» et exigent «du concret». Il est à rappeler que ces personnes ont mené leur mouvement de protestation depuis le mois d'avril 2010 et réclament la régularisation de leur situation. Ils détiennent selon leur porte-parole des actes de propriété de constructions démolies en juin 2010 dans le cadre du plan de modernisation de Constantine. Ils ont affirmé avoir reçu, il y a près d'un mois, des assurances de la part des autorités locales pour trouver une solution équitable à leur cas, notamment un relogement par étapes dans le cadre de l'opération de résorption de l'habitat précaire en cours à Constantine. De son côté, le chef de daïra par intérim, présent sur les lieux pour tenter d'apaiser les protestataires en colère, a affirmé que des «intrus» ont été détectés sur la liste des bénéficiaires, ce qui a imposé une nouvelle lecture de la liste.