Résumé de la 8e partie - Rosa s'est éprise de Lyès, qui vient de s'installer au bourg où il vit chez sa grand-mère… Il est médecin, à l'hôpital. Comme convenu, Lyès et sa grand-mère déjeunent chez l'oncle Saïd. Dahbia ne cesse de tarir d'éloges… sur sa fille ! — C'est Rosa qui a préparé le plat ! — C'était délicieux, dit Lyès, qui pense réellement ce qu'il dit. — Et il faut voir tout ce qu'elle sait faire, continue Dahbia : la cuisine, la pâtisserie ... ! — C'est un trésor, cette fille, dit Fatma, la grand-mère. Rosa, qui va et vient, saisit des bribes de conversation. Et elle est heureuse d'entendre qu'on parle d'elle. Elle est surtout heureuse que Lyès, à chaque éloge que sa mère ou la grand-mère du garçon fait, acquiesce. C'est pour elle, la preuve qu'il la trouve intéressante ! Comme sa mère le lui a recommandé la veille, elle s'est faite belle. Elle a revêtu une jolie robe rouge et mis des chaussures d'intérieur neuves. Elle a enlevé le foulard qu'elle porte habituellement et lâché ses beaux et longs cheveux noirs, tirés au séchoir. — Elle est jolie ! dit la grand-mère. Rosa, qui débarrasse la table, rougit de plaisir. — On va prendre le café dans la cour ? propose Saïd, le père de Rosa. — Oui, dit Lyès, il commence à faire chaud. — On sera bien sous la tonnelle ! Tout le monde se déplace. C'est encore Rosa qui apporte le café, sous la tonnelle, où on a dressé une table. — C'est toi qui as fait ces gâteaux ? demande Fatma. — Oui, dit Rosa. — Ils sont délicieux, ma fille ! — Tu n'en as pas pris, dit Dahbia à Lyès. Elle pousse l'assiette de gâteaux vers lui. Il en prend un et en croque un bout. — C'est très bon, en effet, dit-il. Mais j'ai beaucoup mangé… — Rosa te le mettra dans un sachet, tu les mangeras plus tard ! — Ma tante, proteste Lyès… — Non, non, c'est sans façon, nous sommes de la même famille, non ? Rosa est très heureuse. Elle retourne dans la cuisine mais revient peu après : elle trouve, comme prétexte, pour justifier sa présence, du linge à étendre. Elle commence l'opération quand la corde à linge cède. Le linge, déjà étendu, glisse, menaçant de tomber. Elle le retient mais elle ne tiendra pas longtemps. Lyès se précipite. — Attends, je vais t'aider ! Il s'approche d'elle, tient la corde, tandis qu'elle enlève le linge. Rosa est troublée que son cousin soit si près d'elle. Mais ce qui la trouble le plus, c'est la voix de la vieille Fatma, qui lui parvient, comme dans un rêve. «Regardez quel joli couple ils font, tous les deux !» Elle manque de s'évanouir. (A suivre...)