Résumé de la 5e partie - Lyès se plaît au bourg natal de son père où il vient d'être nommé médecin. Il vit chez sa grand-mère. Le petit garçon arrive en courant. — Ils arrivent ! Rosa et ses deux sœurs cadettes, Ghania et Fatiha, se précipitent aussitôt à l'étage d'où on peut voir la rue. Elles se jettent sur la fenêtre et, cachées derrière le rideau, elles cherchent du regard Lyès. — C'est lui, dit Rosa. — Il est très beau, dit Ghania. — Il a de la classe, dit Fatiha, ça se voit qu'il vient de la ville ! — On voit surtout qu'il est médecin. La vieille Fatma frappe à la porte, Dahbia, la femme de l'oncle Saïd, vient ouvrir. — Lyès, s'écrie-t-elle, comme tu as grandi ! Elle l'enlace. Lyès se rappelle parfaitement d'elle. Elle demande des nouvelles de la famille. — Tout le monde va bien : ton père ? ta mère ? tes frères ? Avant que Lyès ne réponde, elle le tire par le bras. — Mais entrez, entrez, nous allons parler à l'intérieur ! Des têtes sont, en effet, apparues aux fenêtres des maisons voisines. Lyès ne l'a pas remarqué, mais sa grand-mère, elle, fait une remarque acerbe : — Celles-là, elles ne changeront pas ! — Entrez, entrez, dit Dahbia. Au salon, on trouve l'oncle Saïd : un cousin de son père. Il l'accueille chaleureusement. — Nous sommes tous fiers de toi, lui dit-il. Nous avons été agréablement surpris que tu t'installes chez nous ! Dahbia rit. — Son père et sa mère ont abandonné le pays, le fils, lui, revient ! — Espérons seulement qu'il se plaira ici et qu'il y restera ! Les trois jeunes filles, elles, sont descendues de l'étage et essayent de se faufiler, dans la cuisine, sans qu'on les voie, mais Dahbia les a vues et les appelle. — Venez, les filles, je vais vous présenter votre cousin ! Les filles, apeurées, n'osent pas entrer. Dahbia va les chercher et les force à entrer dans la pièce. — Elles sont timides, dit-elle. Puis, elle fait les présentations : — Voici Ghania, la plus jeune, elle va au collège… Et celle-ci, c'est Fatiha, elle a passé le brevet et comme elle ne l'a pas eu, elle a été renvoyée (la jeune fille baisse la tête), quant à l'aînée, c'est Rosa… — Je l'ai déjà présentée à Lyès, dit la vieille Fatma. Et Lyès a beaucoup apprécié ses beignets ! Il s'est régalé ! — Oh, oui, dit Lyès, en souriant gentiment à la jeune fille qui, de honte, a baissé les yeux. (A suivre...)