La 7e édition du concours du Grand prix Aïcha-Haddad des arts plastiques s'ouvrira demain dimanche, a-t-on appris jeudi auprès de l'Etablissement Arts et Culture de la wilaya d'Alger, initiateur du concours. Ce concours, institué en l'honneur de la plasticienne Aïcha Haddad, débutera demain. Les artistes désirant décrocher le prix doivent soumettre au moins trois tableaux avant le 25 février, dernier délai de réception des toiles. Les conditions de participation à l'édition 2012 sont allégées cette année, puisque les dimensions des tableaux et les thèmes exprimés dans les dessins sont laissés à l'appréciation des participants. Le Grand prix Aïcha-Haddad des arts plastiques a été lancé en 2003, soit deux années avant le décès de cette artiste peintre de talent, moudjahida et professeur de dessin au lycée Omar-Racim. Sa vie a été marquée par son combat pour la liberté de son pays – elle rejoint le maquis à l'âge de seize ans – mais aussi par le combat qu'elle mena pour la promotion des arts plastiques auprès des jeunes générations. Elle encourageait toutes les initiatives, en donnant le meilleur d'elle-même à l'enseignement et organisait des rencontres sur l'art pour débattre de la manière de l'enseigner. Elle était de son vivant toujours présente aux côtés des lauréats et même des autres participants pour leur prodiguer conseils et encouragements. Aïcha Haddad est aussi l'une des doyennes de la peinture et de la sculpture algériennes. Disparue en 2005 à l'âge de 68 ans, l'artiste, qui était membre de l'Union des artistes plasticiens arabes, avait participé à plus de quarante expositions en Algérie comme à l'étranger. Très attirée par l'art contemporain, elle puisait son inspiration dans le patrimoine culturel national tout en donnant un cachet particulier à son travail. D'ailleurs, le véritable talent de Aïcha Haddad est de ne pas se cantonner dans un seul style, mais bien au contraire, d'être en perpétuelle quête de nouveaux horizons esthétiques, se remettant à chaque fois en question, la plaçant ainsi dans le véritable sens de la contemporanéité et de la modernité. Elle savait subtilement mettre en valeur les repères ancestraux du patrimoine algérien en les plaçant dans un cadre moderne.