Résumé de la 7e partie - Poirot, blessé par la femme qui lui a dit qu'elle le trouvait trop vieux pour s'occuper de son affaire, est persuadé qu'elle a besoin de son aide... Pourquoi pas ? C'est ce qu'elle prétendait, en tout cas ! — Vous oubliez qu'elle employait le conditionnel et je ne comprends d'ailleurs pas pourquoi ? — Moi non plus. Ça ne rime à rien. — Qui a-t-elle ou qui pense-t-elle avoir assassiné ? Poirot marqua son ignorance par un haussement d'épaules. — Et dans quel but ? Nouveau haussement d'épaules de la part de Poirot. — Bien sûr, les hypothèses sont nombreuses. L'écrivain commença à s'agiter, sa féconde imagination se mettant en marche. — Peut-être a-t-elle écrasé quelqu'un avec sa voiture et ne s'est pas arrêtée ? Ou bien, attaquée par un homme au bord d'un ravin, elle l'a poussé dans le vide ? A moins que, chargée de veiller sur un malade, elle se soit trompée de médicament ? Ou encore, invitée à l'une de ces réunions où l'on se drogue, une bagarre a éclaté et, après s'être évanouie, votre visiteuse a repris conscience pour constater qu'elle avait poignardé quelqu'un ? — Assez Madame, assez ! Mais son interlocutrice était trop bien lancée pour s'arrêter à la moindre injonction. — Assistante dans une salle d'opération, elle aurait pu administrer une trop forte dose d'anesthésie au patient, ou... Elle s'interrompit brusquement, cherchant à pêcher des détails plus précis. — Comment était-elle, au fait ? Poirot réfléchit un moment : — Une Ophélie dénuée de charme. — Mon Dieu ! Lorsque vous la décrivez ainsi, je me la représente presque avec certitude. Comme c'est étrange ! — Désarmée devant les difficultés de l'existence... c'est ainsi que je l'imagine. Elle n'est pas de ceux qui viennent facilement à bout d'une difficulté ou savent flairer un danger. Elle est plutôt de ceux que l'on choisit en disant : j'ai besoin d'une victime, en voilà une qui fera l'affaire. Mrs Oliver n'écoutait pas. Les deux mains crispées sur son abondante coiffure, elle réfléchissait. Une attitude que Poirot lui connaissait bien. — Attendez ! cria-t-elle d'une voix angoissée. Attendez ! Poirot attendit, les sourcils levés. — Vous ne m'avez pas dit son nom ? finit-elle par déclarer. — Elle ne me l'a pas donné. J'avoue que c'est regrettable. — Attendez ! implora-t-elle à nouveau en un cri tragique. Brusquement, elle desserra son étreinte et une partie de sa coiffure se déroula sur ses épaules. Une mèche trop lourde tomba par terre et Poirot la ramassant, la déposa discrètement sur la table. — Envisageons les événements dans l'ordre, reprit Mrs Oliver, ayant recouvré son calme. Elle repoussa une ou deux épingles à cheveux et s'enquit : — Qui a parlé de vous à cette fille, Mr Poirot ? — Autant que je sache, personne. Elle a forcément entendu parler de moi. (A suivre...)