Résumé de la 62e partie - Poirot promet à Harold Waring de le délivrer de ses persécutrices... Harold Waring descendit le lendemain matin pour trouver Hercule Poirot, assis seul sur la terrasse. Malgré lui, ses promesses l'avaient impressionné. II s'approcha de lui. — Alors ? demanda-t-il, anxieux. — C'est bien. — Qu'entendez-vous par-là ? — Tout est réglé de façon satisfaisante. — Mais, qu'est-il arrivé ? — J'ai employé les castagnettes de bronze. Ou, si vous préférez, j'ai fait vibrer les fils... Bref, j'ai télégraphié. Vos oiseaux du lac Stymphale, Monsieur, sont en un endroit où il leur sera impossible d'exercer leur ingéniosité pour quelque temps. — La police les recherchait ? On les a arrêtées ? — Exactement. Harold respira avec force. — Mais, c'est merveilleux ! jamais je n'aurais cru... (Il se leva.) II faut que je prévienne Mrs Rice et Elsie ! — Elles savent. — Ah ! bon. (Il se rassit.) Dites-moi donc comment .... Il s'interrompit brusquement. Deux femmes au profil d'oiseau de proie remontaient le sentier venant du lac. — ... Mais, vous m'avez dit qu'on les avait emmenées ! Hercule Poirot suivit le regard du jeune homme. — Oh ! Ces dames ? Mais elles sont parfaitement inoffensives. Des Polonaises de bonne famille. Peut-être leur aspect est-il un peu déplaisant, mais c'est tout. — Mais je ne comprends pas ! — Non, en effet. Ce sont les autres femmes que la police recherchait... L'adroite Mrs Rice et la larmoyante Mrs Clayton. Ce sont, elles, des oiseaux de proie bien connus. Elles vivent de chantage, mon cher. Harold eut l'impression que le monde se mettait à valser autour de lui. — Mais, dit-il d'une voix faible... l'homme... celui qui a été tué ? — Personne n'a été tué. Il n'y a pas eu d'homme. — Je l'ai vu ! — Mais non. Mrs Rice, avec sa voix grave, tient très bien les rôles masculins. Elle a personnifié le mari, débarrassée de sa perruque grise pour la circonstance et grimée avec soin Poirot se pencha pour appliquer une petite tape sur le genou de son vis-à-vis. Il ne faut pas être trop crédule, mon ami. On n'achète pas si facilement que cela la police de n'importe quel pays, surtout quand il est question d'un meurtre ! Mrs Rice, puisque parlant français et allemand, s'est occupée de tout. La police est venue dans sa chambre, oui. Mais que s'y est-il passé ? Vous l'ignorez. Peut-être a-t-elle dit avoir perdu une broche, un bijou quelconque. Mais vous l'avez vue. C'est le principal. Vous demandez qu'on vous envoie de l'argent, beaucoup d'argent, et vous le donnez à Mrs Rice qui s'occupe de tout ! Et voilà ! Mais ces oiseaux de proie sont difficilement rassasiables. (A suivre...)