Résumé de la 4e partie - Poirot acceptera-t-il l'invitation de Mrs Oliver ?... Comment vous résister ? et comment ne pas être ému de votre insistance ainsi que de votre sollicitude à mon endroit ? J'accepte, chère Madame, j'accepte ! Ce me fera un grand plaisir d'aller prendre une tasse de chocolat chez vous, cet après-midi. — Je compte sur vous. Vous me confierez ce qui vous tracasse. Elle raccrocha. Poirot réfléchit un moment puis composa un numéro. — Allô, Mr Coby ? Hercule Poirot à l'appareil, Etes-vous très occupé en ce moment ? — Assez, mais pour vous obliger, monsieur Poirot, et si vous êtes pressé, comme c'est généralement le cas... ma foi, je ne dis pas que mes jeunes gens ne pourraient pas suffire au travail courant. Hélas, je n'ai plus le personnel d'autrefois... Aujourd'hui, les garçons ne pensent qu'à eux-mêmes. ils s'imaginent tout savoir avant d'avoir commencé à s'instruire ! Mais voilà ! On ne peut espérer trouver une vieille tête sur de jeunes épaules, n'est-ce pas ? Je serai heureux de me mettre à votre disposition, monsieur Poirot. Peut-être pourrais-je m'arranger pour placer un ou deux de mes meilleurs adjoints sur le travail ? Je suppose que c'est la besogne habituelle... recueillir des renseignements ? Mr Coby approuvait de la tête, en écoutant Poirot énumérer les détails qu'il désirait connaître. Lorsqu'il en eut terminé, avec Mr Coby, le détective appela Scotland Yard où il obtint un de ses amis. Quand, à son tour, ce dernier eut écouté la requête de Poirot, il répondit : — Vous ne voulez pas grand-chose, hein ? Un meurtre quelconque, n'importe où ! Heure, lieu et victime inconnus ! Si vous voulez mon avis, mon vieux, ça m'a tout l'air d'une farce ! Il ajouta d'un ton désapprobateur : Je m'étonne que vous vous amusiez à perdre votre temps de cette façon ! A 4h15, ce même après-midi, Poirot se trouvait dans le salon de Mrs Oliver, dégustant avec satisfaction une grande tasse de chocolat coiffé de crème fouettée. Son hôtesse déposa près de son invité une assiette pleine de ces biscuits appelés langues de chats. — Chère Madame, que de bontés ! Poirot leva par-dessus sa tasse un regard quelque peu surpris sur la coiffure de Mrs Oliver et aussi sur le nouveau papier peint recouvrant les murs. Les deux lui étaient inconnus. La dernière fois qu'il avait vu son amie, elle se coiffait de façon sobre, presque sévère. A présent, ses cheveux formaient une masse de boucles et bouclettes arrangées en cascades compliquées qui lui encerclaient la tête. Le détective supposa qu'une partie de ce mascaret relevait de l'artifice. Il débattit dans son esprit pour savoir combien de mèches rajoutées pourraient se détacher à l'improviste si Mrs Oliver venait brusquement à s'agiter, en proie à l'un de ses habituels accès de volubilité Quant au papier peint… Il le montra de sa petite cuillère : — Ces cerises… c'est nouveau ? (A suivre...)