Revendications - Les jeunes protestataires ont appelé à la prise en charge de leurs préoccupations liées à «la création de lotissements pour construire des logements». Ils ont aussi réclamé «des emplois» et exigé «la transparence dans les opérations d'embauche». Le président de l'Assemblée populaire communale (APC) de Bennacer Benchohra a indiqué qu'une réunion s'est tenue au siège de la commune avec les représentants de ces jeunes et le chef de daïra de Ksar El-Hirane. Elle a abouti à «la sollicitation du wali de Laghouat pour autoriser la création de lotissements avec un nombre suffisant de parcelles», a-t-il précisé. Des dizaines de jeunes ont, par ailleurs, fermé le siège de l'Agence locale de l'emploi, a-t-on constaté. Les protestataires ont ainsi voulu exprimer leur condamnation des procédés d'embauche, notamment en ce qui concerne l'annonce des offres d'emploi, ainsi que «la détérioration des prestations» de l'administration de cette agence, a-t-on fait savoir. Pour rappel, la wilaya de Laghouat a connu, ces derniers jours, plusieurs actions de protestations suite à la publication d'une liste de bénéficiaires de logements destinés à la résorption de l'habitat précaire. Les protestataires ont exigé «l'annulation»pure et simple de la liste contestée de 190 logements ainsi que «le départ des responsables locaux». Des heurts entre les jeunes protestataires et les forces de sécurité ont fait quelques blessés légers des deux côtés. L'artère principale de la ville de Laghouat menant du siège de la wilaya vers le lycée Ghazali a connu, il y a une dizaine de jours, une vive tension entre les forces de l'ordre et les protestataires, qui scandaient des slogans dénonçant «la hogra», «la marginalisation» et «la corruption». Après toutes ces protestations, une série de mesures d'apaisement ont été prises par le wali et l'Assemblée populaire communale (APC) de Laghouat. C'est ainsi que le caractère «définitif» de la liste contestée des 190 logements destinés à la résorption de l'habitat précaire des quartiers El-Afrane et Mahafir à Laghouat, avait été levé. Cette décision avait permis de maintenir «provisoirement» les bénéficiaires dans leurs nouveaux logements jusqu'à l'aboutissement des enquêtes sur les conditions ayant entouré l'élaboration de cette liste et la poursuite en justice de ceux qui auraient fourni de faux documents. «Tout bénéficiaire dont les investigations auront démontré qu'il n'avait pas auparavant bénéficié d'un bien immobilier, tel qu'un lot de terrain à bâtir, d'un logement ou de précédents programmes d'habitat, sera confirmé dans son bien, tandis que les autres feront l'objet d'une expulsion», a-t-on expliqué.