Résumé de la 3e partie Le kayak de Michel et Thérésa se renverse. Cette dernière a disparu. Michel se met à sa recherche. Michel comprend que le colon qui les a odieusement trompés espérait d?abord que Thérésa ne partirait pas avec lui. Ainsi, il aurait été débarrassé de lui? Il n?est pas impossible non plus qu?il ait réussi, après l?accident, à retrouver Thérésa avant lui. Malheureusement, lorsque la police recherche le fameux colon, il a disparu. Michel obtient enfin qu?on lui prête un avion avec lequel il survole les rapides du Rio Apurimac. Malheureusement, l?avion ne peut descendre assez bas. Sans cesse, il doit quitter le lit du fleuve pour s?élever au-dessus des gorges dans lesquelles il ne peut voler. Michel doit se contenter d?établir un tracé précis de la rivière et de ses rapides. Mais de retour à Lima, obstiné, il décide de remonter l?Apurimac avec un groupe d?Indiens, dans leurs pirogues faites d?un seul tronc d?arbre creusé par le feu. Les directeurs de l?Institut américain essaient de le dissuader de courir des risques inutiles. Que peut-il retrouver si Thérésa est morte et son cadavre dévoré par les poissons carnivores ? Michel est sur le point de renoncer, quand il apprend que les Indiens ont découvert d?autres débris du kayak. Cette fois, il ne renoncera plus. Il remontera le fleuve. Après de longs pourparlers, il réussit à convaincre cinq Indiens et un péon de l?accompagner. Pendant les deux premiers jours, la remontée du fleuve est facile. Mais bientôt, les complications apparaissent : mauvais passages dans lesquels il faut porter les pirogues, chaleur, moustiques, courants difficiles à remonter. Entre eux, les Indiens chuchotent. Ils mettent de moins en moins d?ardeur à continuer. Un soir, après qu?une pirogue a été emportée par le courant, ils exigent de s?arrêter pour prendre quelque repos. Michel et le métis Alfonso Ribera acceptent à contrec?ur. Ils s?endorment, épuisés, sur les pierres du rivage, à une centaine de mètres du groupe d?Indiens. Quand le soleil les réveille, le lendemain matin, le camp est désert. Les Indiens ont disparu, ne laissant qu?une pirogue et un peu de ravitaillement. Or, à deux, il n?est pas possible de faire remonter le courant à une pirogue. Le métis va au-devant du désir de Michel. «Il n?y a plus qu?à continuer à pied», dit-il. Mais c?est impossible, à moins d?escalader les falaises, de remonter plus loin et ainsi de suite. A son tour, le métis renonce. «Si tu ne renonces pas, je te laisse», dit-il franchement à Michel, qui comprend qu?il est inutile de discuter. Le lendemain, Alfonso Ribera et Michel se séparent. Seul dans la forêt, Michel se rend soudain compte de la gravité de la situation. Que va-t-il devenir, ne connaissant pas la contrée, ne disposant que d?un matériel de fortune ? Son sort va-t-il être celui de Thérésa ? Jamais il n?aurait cru que c?était si terrible. Impossible de longer le fleuve. Il décide de faire un détour en pleine forêt pour le retrouver plus loin. C?est ce détour qui le sauve. Il arrive dans un village indien, épuisé, à bout de forces. Mais c?est pour y apprendre que des restes humains ont été découverts près d?une des plages du fleuve. Les Indiens l?accompagnent pour rechercher l?endroit. Il découvre le plus horrible spectacle : un corps à moitié nu, sans tête, en pleine décomposition, des poissons tournant en rond dans un lent tourbillon, tandis que des centaines de vautours à l?affût attendent qu?il soit jeté sur la plage. Reconnaissable à son maillot rouge, à ses souliers, c?est Thérésa. Le cadavre est repêché avec des toiles. Michel, hagard, l?enterre immédiatement lui-même. Il creuse, seul, longtemps, en bordure de la plage, une tombe profonde. Le corps enroulé dans la toile y est descendu, puis recouvert de terre et de pierres. Avec une machette, Michel coupe dans la forêt deux morceaux de bois pour en faire une croix. Effondré, il prie dans ce lieu solitaire. Ainsi donc, Thérésa est morte? Il ne voulait pas le croire. Dans une petite ville de la Côte d?Azur où elle habite, la mère de Michel reste sans nouvelle de lui pendant des semaines. Un journal de Lima annonce même sa mort. Il est toujours dans la forêt, désespéré, devant la tombe d?une femme qu?il a conduite à la mort. Quelques semaines plus tard, depuis le lit du misérable hôpital où, amaigri, épuisé, dévoré par la fièvre, il se remet de cet atroce voyage tout en se défendant pied à pied devant la police, il écrit à sa mère : «Je laisserai passer quelques années et je reviendrai descendre l?Amazone.» On n?a jamais retrouvé le colon assassin. D?ailleurs, que pouvait-on vraiment prouver contre lui ?