Annonce - Le Président français a laissé entendre très clairement hier qu'il était «déterminé» et qu'il ne se déroberait pas à son rendez-vous avec les Français. «J'ai un rendez-vous avec les Français, je ne m'y déroberai pas et franchement, ça approche», a-t-il affirmé lors d'une intervention télévisée, alors qu'il n'a pas encore officialisé sa candidature que tous les observateurs et le milieu politique considèrent comme acquise. «ça approche, de toute façon il y a une date-limite », qui est fixée au 16 mars, a-t-il déclaré, justifiant cet attentisme par la nécessité de continuer à gouverner le pays pendant les semaines à venir. En effet, il a préféré se présenter en tant que président « responsable » pour relancer le match face à François Hollande, donné gagnant à la présidentielle avec 60% des voix (sondage CSA), et montrer que jusqu'au bout il était capable de prendre des mesures impopulaires mais nécessaires selon lui pour sortir le pays de la crise. Lors de son intervention télévisée, le chef de l'Etat français a, comme jamais, confirmé la conviction du monde politico-médiatique qu'il briguerait un second mandat aux scrutins des 22 avril et 6 mai. Disant être dans un état d'esprit « déterminé », il a cependant refusé d'officialiser cette candidature, « Si un jour je dois entrer en campagne, à ce moment-là je serai le candidat, je ne peux pas mettre le pays en situation d'avoir un président qui est candidat pendant de longs mois », a-t-il déclaré lors de cet entretien retransmis par plusieurs chaînes de télévision et au cours duquel il a annoncé une série de réformes qu'il compte faire adopter avant la fin de son mandat. La plupart de ses proches ont déjà assuré que Nicolas Sarkozy, 57 ans, briguerait bien un nouveau mandat. La chancelière allemande Angela Merkel a fait savoir pendant le week-end qu'elle participerait à des meetings pour soutenir le candidat Sarkozy. Mais la déclaration formelle de candidature ne devrait pas intervenir avant fin février ou début mars, en dépit du large retard dont souffre le président français dans les sondages d'intentions de vote face au candidat socialiste, François Hollande qui a marqué des points sur sa crédibilité après avoir organisé son premier grand meeting, annoncé son programme et participé à une émission télévisée. De la réforme des retraites à la réduction des dépenses publiques, Nicolas Sarkozy en a ainsi profité pour louer son bilan à la tête de la France, qui «jamais dans son histoire ne s'est trouvée dans cette situation de crise», a-t-il dit. S'il a refusé de s'épancher sur ses « états d'âme» comme il l'a fait récemment devant des journalistes, il a reconnu une fois de plus avoir des «regrets». «Est-ce que je m'en expliquerai ? Oui», a-t-il promis.