Disparition - Abdelhamid Mehri, ancien ministre du Gouvernement provisoire de la République algérienne (GPRA) et l'une des figures du mouvement national, devait être inhumé ce mardi après la prière d'Al Asr au cimetière de Sidi-Yahia. Abdelhamid Mehri est décédé hier matin à l'hôpital militaire de Ain Naâdja (Mohamed-Seghir-Nekache) à Alger à l'âge de 85 ans. Né le 3 avril 1926 à El-Harrouch dans la wilaya de Skikda, le défunt s'engagea dans les rangs du Parti du peuple algérien (PPA) puis du Mouvement pour le triomphe des libertés démocratiques (MTLD) dans lequel il fut membre du Comité central. Arrêté en novembre 1954, il fut détenu en prison jusqu'en avril 1955. Quelques mois plus tard, il fut désigné au sein de la délégation extérieure du Front de libération nationale (FLN) et occupa le poste de membre du Conseil national de la Révolution algérienne (CNRA), puis celui de membre du Comité de coordination et d'exécution (CCE). A la constitution du GPRA, il occupa le poste de ministre des Affaires nord-africaines dans la première formation et celui de ministre des Affaires sociales et culturelles dans la deuxième. Abdelhamid Mehri a été également ministre de l'Information ainsi qu'ambassadeur dans plusieurs pays. La dernière fonction officielle du défunt fut celle de secrétaire général du parti du FLN de 1988 à 1996. Sollicité en sa qualité de personnalité politique nationale, en juin dernier par l'Instance de consultations sur les réformes politiques, il préconisa des réformes politiques «profondes et véritables» nécessitant, a-t-il soutenu, une large participation des forces politiques du pays, «sans aucune exclusion». La disparition de Abdelhamid Mehri a été déplorée par toute la classe politique nationale qualifiant le défunt d'«authentique moudjahid de la cause nationale». Le président de la République a affirmé, hier ,que le défunt «a voué sa vie entière au service de la patrie et du peuple imprégné qu'il était des valeurs sublimes de liberté, de justice et de souveraineté à une époque marquée par un colonialisme féroce», souligne le chef de l'Etat dans un message de condoléances à la famille du défunt. Pour sa part, le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, a souligné, hier, que «l'Algérie perd, avec la disparition de Abdelhamid Mehri, un de ses grands piliers» dont le nom demeurera étroitement lié à toutes les étapes politiques et historiques du pays. D'autres personnalités nationales, institutions et organisations de divers horizons ont également rendu un grand hommage à cet infatigable militant et ont exprimé leur profonde affliction.