Le premier Président démocratiquement élu dans l'archipel des Maldives, Mohammed Nasheed, a démissionné ce mardi après des semaines de troubles politiques qui ont abouti à une mutinerie de policiers, l'armée assurant qu'il ne s'agit pas d'un coup d'Etat. «Ce sera mieux pour le pays dans la situation actuelle si je démissionne. Je ne veux pas diriger le pays d'une main de fer. Je démissionne», a-t-il déclaré. Des policiers rebelles se sont joints ce matin à des manifestations d'opposants qui affectent la capitale, Malé, depuis trois semaines. Le porte-parole de l'armée a déclaré que des troupes avaient utilisé des gaz lacrymogènes et des balles en caoutchouc lors de heurts avec les manifestants et la police qui s'étaient rassemblés devant le siège de l'armée dans la capitale. Des policiers rebelles ont aussi pris le contrôle de la télévision d'Etat et ont commencé à diffuser une chaîne d'opposition. L'opposition réclamait la tête du chef de l'Etat au motif qu'il avait ordonné l'arrestation, le mois dernier, du président de la Cour d'assises, accusé par le pouvoir de mauvaise conduite et d'avoir favorisé des figures de l'opposition.