Débuts Mohamed Saïd Fellag est né en 1950 en Kabylie. A l?âge de 18 ans, en 1968, il entre à l?école de théâtre d?Alger, où il étudie les arts dramatiques. Il finit par se produire dans de nombreux théâtres d?Algérie au cours des années 1970. De 1973 à 1977, il est engagé comme comédien dans différents théâtres. Pendant cette décennie, Mohamed Fellag quitte l?Algérie, où il fait, en 1978, un voyage en France et au Canada. En 1985, il revient en Algérie et pense enfin réaliser tout ce qu?il avait cogité. Il crée en 1987 son premier one man show, Les Aventures de Tchop, puis en 1989 Cocktail Khorotov, qui lui vaut un succès énorme, suivi d?un autre spectacle, SOS Labès, un one man show qui est «une réponse à la montée du mouvement islamique en Algérie». D?autres séries de sketches viennent plus tard auréoler la carrière de l?humoriste et le revêtir d?une notoriété surprenante aussi bien en Algérie qu?en France. En 1993, Mohamed Fellag est nommé directeur du théâtre de Béjaïa. A la fin de l?année 1994, il s?établit à Tunis et crée Délirium. En 1995, Fellag finit par s?exiler en France où il écrit Djurdjurassique Bled, une pièce qui fait un triomphe. En 1999, il réécrit Babor l?Australie (Un Bateau pour l?Australie), un one man show qu?il a créé en 1991 et entame aussitôt une tournée dans toute la France. En février 2001, il publie son premier roman, Rue des Petites daurades, suivi de C?est Alger en 2002. Son troisième livre, L?Allumeur de rêves berbères, paraît en 2003. Mohamed Fellag fait également des apparitions au cinéma, comme le film De Hollywood à Tamanrasset. Et 2004, comme à l?accoutumée, Mohamed Fellag triomphe avec son dernier one man show, intitulée Le Dernier chameau, une création inédite, voire spectaculaire, une pièce comique analysant avec une verve étonnante la scène sociale algérienne. Mohamed Fellag doit sa carrière à ses sketchs. Son écriture, recherchée et soignée, résulte d?observations quotidiennes. C?est un travail qui traque une société basée sur les abus d?une autorité politique, sur les injustices sociales, l?incertitude et la mal vie des jeunes Algériens. C?est une écriture qui choque, bouleverse et interpelle la conscience. Elle est impitoyable, mais tissée de tendresse et de beauté. C?est une écriture qui se veut proche du public, reflet de son image.