Anniversaire - Le Conseil suprême des forces armées est de plus en plus critiqué pour sa gestion de la transition.. «Nous affrontons ces jours-ci une étape qui est la plus difficile (...) depuis notre glorieuse révolution et nous sommes à un tournant qui est le plus dangereux sur notre chemin vers la liberté, la démocratie et la justice sociale.» «Nous vous disons franchement que notre chère Egypte fait face à des plans visant à frapper notre révolution au cœur» en provoquant «la dissension entre les enfants du peuple (...) et leurs forces armées», a-t-il ajouté. «Nous faisons face à des complots contre la nation dont le but est de saper les institutions de l'Etat égyptien et de faire tomber l'Etat lui-même pour que le chaos règne, que la destruction prévale et que les ennemis de la nation soient satisfaits», a-t-il poursuivi, sans préciser qui étaient ces ennemis. Mais «cela ne se réalisera pas», a-t-il assuré. «Jamais nous ne cèderons aux menaces ni aux pressions et nous n'accepterons pas les diktats», a affirmé le CSFA. La junte militaire a répété qu'elle était déterminée à «remettre le pouvoir à des civils élus». «Nous avons tenu la première promesse et nous avons remis le pouvoir législatif à l'Assemblée du peuple au cours de sa première séance, après des élections qui se sont déroulées dans la liberté et l'intégrité», a-t-elle souligné. «Le pouvoir présidentiel sera remis au président de la République après l'élection pour que se termine la période de transition, et votre fidèle armée retournera à sa mission originelle», a promis le CSFA. Ces déclarations interviennent alors que des militants ont lancé un appel à la «désobéissance civile» et à des grèves, aujourd'hui, pour marquer le premier anniversaire de la chute de l'ancien président. M. Moubarak avait démissionné sous la pression de la rue le 11 février 2011, en remettant le pouvoir à l'armée. L'élection présidentielle doit se tenir avant la fin du mois de juin, mais de nombreux militants veulent que l'armée remette immédiatement le pouvoir aux civils. Pourtant acclamés il y a un an, les militaires sont depuis plusieurs mois très critiqués pour leur gestion de la transition. Ils sont accusés de perpétuer l'ancien régime et de réprimer le mouvement pro-démocratie, ainsi que de chercher à préserver leurs privilèges et de continuer à influencer la vie politique. Des milliers d'Egyptiens ont manifesté, hier, près du ministère de la Défense pour réclamer la fin du pouvoir de l'armée.