Des affrontements ont à nouveau éclaté, samedi, dans le centre du Caire entre la police et des manifestants exigeant des militaires qu'ils renoncent immédiatement au pouvoir en Egypte. Ces incidents menacent un peu plus le déroulement des élections législatives devant se tenir aujourd'hui lundi. Un manifestant de 21 ans, Ahmed Sayed, est mort après avoir été percuté par un véhicule de la sûreté de l'Etat lors de ces heurts près de la place Tahrir. Il s'agit du premier décès dans les rangs des manifestants depuis la conclusion jeudi d'une trêve avec les forces de l'ordre après quasiment une semaine de violences fatales à 41 personnes dans l'ensemble de l'Egypte. Les manifestants ont mis cette trêve à profit pour organiser un sit-in près du siège du gouvernement afin de protester contre la nomination vendredi par l'armée de Kamal Ganzouri au poste de Premier ministre. Ce dernier, âgé de 78 ans, est un vétéran de la scène politique égyptienne et il a déjà dirigé un gouvernement de 1996 à 1999 sous la présidence d'Hosni Moubarak, qu'un soulèvement populaire a chassé du pouvoir le 11 février. Kamal Ganzouri est chargé de former un gouvernement de "salut national" susceptible de répondre aux aspirations des manifestants, qui réclament une accélération du transfert du pouvoir aux civils. Parallèlement, le Conseil suprême des forces armées (CSFA), qui s'est chargé de conduire la période de transition après le renversement d'Hosni Moubarak, a rencontré séparément deux candidats probables à la future élection présidentielle, Mohamed ElBaradeï et Amr Moussa, a-t-on appris de source militaire. Dans un communiqué publié par ses services, Mohamed El Baradeï dit avoir noué des contacts avec toutes les parties concernées pour "obtenir la mise en œuvre de toutes les revendications de la révolution". Selon ce communiqué, il a rencontré le maréchal Tantaoui ainsi que le chef d'état-major de l'armée, Sami Enan, pour discuter de ces revendications mais aucun accord n'a pu être conclu. Certains groupes de manifestants désignent Mohamed ElBaradeï comme leur choix privilégié pour prendre la tête d'un gouvernement civil chargé de superviser la transition à la place des militaires du CSFA. Les manifestants de la place Tahrir considèrent Kamal Ganzouri comme une résurgence de l'ancien régime. Ils voient dans sa nomination le signe que les militaires ne sont pas prêts à renoncer au pouvoir. Les émeutes de la semaine écoulée menacent le déroulement des élections législatives, dont la première phase, étalée sur deux jours, débute aujourd'hui notamment au Caire et à Alexandrie. Le processus électoral sera achevé en janvier. Les manifestants de la place Tahrir jugent que des élections sont sans valeur tant que gouverne l'armée. Ils ont obtenu une concession des militaires, qui ont accepté d'avancer la date de l'élection présidentielle, censée parachever le processus de transition. Celle-ci aura lieu au plus tard fin juin 2012. Des affrontements ont à nouveau éclaté, samedi, dans le centre du Caire entre la police et des manifestants exigeant des militaires qu'ils renoncent immédiatement au pouvoir en Egypte. Ces incidents menacent un peu plus le déroulement des élections législatives devant se tenir aujourd'hui lundi. Un manifestant de 21 ans, Ahmed Sayed, est mort après avoir été percuté par un véhicule de la sûreté de l'Etat lors de ces heurts près de la place Tahrir. Il s'agit du premier décès dans les rangs des manifestants depuis la conclusion jeudi d'une trêve avec les forces de l'ordre après quasiment une semaine de violences fatales à 41 personnes dans l'ensemble de l'Egypte. Les manifestants ont mis cette trêve à profit pour organiser un sit-in près du siège du gouvernement afin de protester contre la nomination vendredi par l'armée de Kamal Ganzouri au poste de Premier ministre. Ce dernier, âgé de 78 ans, est un vétéran de la scène politique égyptienne et il a déjà dirigé un gouvernement de 1996 à 1999 sous la présidence d'Hosni Moubarak, qu'un soulèvement populaire a chassé du pouvoir le 11 février. Kamal Ganzouri est chargé de former un gouvernement de "salut national" susceptible de répondre aux aspirations des manifestants, qui réclament une accélération du transfert du pouvoir aux civils. Parallèlement, le Conseil suprême des forces armées (CSFA), qui s'est chargé de conduire la période de transition après le renversement d'Hosni Moubarak, a rencontré séparément deux candidats probables à la future élection présidentielle, Mohamed ElBaradeï et Amr Moussa, a-t-on appris de source militaire. Dans un communiqué publié par ses services, Mohamed El Baradeï dit avoir noué des contacts avec toutes les parties concernées pour "obtenir la mise en œuvre de toutes les revendications de la révolution". Selon ce communiqué, il a rencontré le maréchal Tantaoui ainsi que le chef d'état-major de l'armée, Sami Enan, pour discuter de ces revendications mais aucun accord n'a pu être conclu. Certains groupes de manifestants désignent Mohamed ElBaradeï comme leur choix privilégié pour prendre la tête d'un gouvernement civil chargé de superviser la transition à la place des militaires du CSFA. Les manifestants de la place Tahrir considèrent Kamal Ganzouri comme une résurgence de l'ancien régime. Ils voient dans sa nomination le signe que les militaires ne sont pas prêts à renoncer au pouvoir. Les émeutes de la semaine écoulée menacent le déroulement des élections législatives, dont la première phase, étalée sur deux jours, débute aujourd'hui notamment au Caire et à Alexandrie. Le processus électoral sera achevé en janvier. Les manifestants de la place Tahrir jugent que des élections sont sans valeur tant que gouverne l'armée. Ils ont obtenu une concession des militaires, qui ont accepté d'avancer la date de l'élection présidentielle, censée parachever le processus de transition. Celle-ci aura lieu au plus tard fin juin 2012.