Succès Le Dernier chameau, spectacle qui se tient jusqu?au 30 avril à Bobigny, draine les foules. Affichant sur son visage une gaieté constante, une mine hilare, avec des yeux pleins de malice, Mohamed Fellag, avec un humour particulièrement plaisant et critique, ne cesse d?étonner ses fans, son public. D?un talent exceptionnel, il a su, depuis plusieurs années, faire rire le monde, parce qu?il sait raconter des histoires, il sait dire des choses sincères, et qu?il aborde des sujets dans lesquels le public se situe et se retrouve, des situations burlesques et réalistes auxquelles ce dernier (le public) s?identifie sans grande difficulté. Mohamed Fellag a le talent de dire les réalités et les problèmes de la société de chacun avec franchise et simplicité, dans un style truculent chargé d?émotion et de bon sens. Comme à l?accoutumée, Mohamed Fellag fait un tabac avec ses one man show. Son dernier spectacle, qui se tient jusqu?au 30 avril à la maison de la culture de Bobigny, ne cesse de drainer une foule impressionnante, composée aussi bien d?Algériens que de Français qui viennent découvrir son spectacle. Son humour très typique transcende les frontières. Sa pensée influence les esprits. Et son talent plaît à tout le monde. Mohamed Fellag jouit d?une grande notoriété tant en Algérie qu?en France où il est largement et est grandement admiré. Et la raison de ce succès fulgurant, considérable, à la limite du phénoménal, c?est que Mohamed Fellag puise dans le général, l?universel. C?est l?humain qui alimente ses sketchs et non pas l?individu. C?est donc l?universalité qui l?intéresse, et c?est par elle qu?il parvient à accrocher l?attention des gens, à élargir de plus en plus son public. Son public est cosmopolite. Il est multinational. A ce sujet, il déclare dans un entretien paru au quotidien El Watan du vendredi 16 ? samedi 17 avril 2004 : «L?Algérien est un prétexte pour aller vers l?homme en général. L?Algérien est un terreau qui me permet d?aller vers l?être universel. Tous les spectateurs se retrouvent piégés agréablement par ces histoires qui deviennent aussi les leurs, même s?ils ne sont pas Algériens. Je reçois des centaines de lettres de Français de souche qui portent sur cette universalité. Cela m?amuse et me rend heureux que des Français accèdent pendant deux heures à l?universel en passant par l?Algérien, parce que c?est un juste retour des choses par rapport à une société qu?on a marginalisée et qui apporte à son tour un modèle d?humain dans lequel on s?identifie. C?est un jeu intéressant pour un créateur.»