Protestation - Un nouveau mouvement de grève est annoncé dans le secteur de la Santé. L'appel a été lancé, hier, par le Syndicat national des praticiens spécialistes de la santé publique qui décrète les 4, 5 et 6 mars prochain, trois jours de débrayage dans tous les établissements sanitaires publics. En cas de non-aboutissement des revendications, une autre grève suivra les 11,12 et 13 mars. Les médecins spécialistes menacent également d'une grève illimitée à partir du 19 mars au cas où la tutelle continuerait à faire la sourde oreille. Accusant la tutelle de non-respect à ses engagements par rapport aux multiples revendications mises en avant par les syndicalistes, le président du SNPSSP, le docteur Mohamed Yousfi, a affirmé, ce matin, à InfoSoir que «le ministère n'a pas respecté ses engagements concernant la satisfaction des revendications de ce corps». Il précise que «l'ensemble des revendications ayant fait l'objet d'un accord avec la tutelle depuis octobre dernier n'ont pas été satisfaites, voire ont été totalement négligées». M. Yousfi affirme en outre que la décision de renouer avec le protesta a été prise à l'issue de la réunion d'évaluation du conseil national de l'organisation syndicale ayant eu lieu jeudi et vendredi. Le conseil national du SNPSSP a consacré les journées des 16 et 17 février aux questions organiques et à l'évaluation de l'accord du 26 octobre 2011, liant les deux parties. «L'accord signé entre les deux parties suite à la grève des médecins spécialistes déclenchée les 25 et 26 octobre dernier n'a pas été concrétisé sur le terrain. Depuis 4 mois, il n'a y a rien eu», a-t-il regretté. «Devant l'évaluation négative mentionnée dans les rapports parvenant suite aux assemblées régionales et devant le silence de la tutelle, la base a décidé de renouer avec les mouvements de contestation», a expliqué notre interlocuteur. Concernant la plateforme de revendications, ce syndicaliste a insisté sur l'amendement du statut des médecins spécialistes. Il s'agit de la révision de 12 articles sur les 45 contenus dans le statut particulier des praticiens spécialistes de la santé publique, qui se trouve au niveau de la Fonction publique depuis mars 2011. La seconde revendication concerne la suppression de la discrimination en matière d'imposition sur le revenu entre les praticiens spécialistes de la santé publique et les enseignants en milieu hospitalier. 35% sont défalqués du salaire de la première catégorie et 10% de la seconde, a regretté M. Yousfi. Selon lui, l'application de cette mesure a donné lieu «à une différence dans les salaires variant entre 20 000 et 70 000 DA», ce qui l'incite à qualifier la situation d'inadmissible. Il est question également de la promulgation de l'arrêté ministériel pour l'organisation du premier concours d'évolution de carrière (gradation) ainsi que du quota national de logements de fonction et du régime indemnitaire. Parmi d'autres points soulevés par notre interlocuteur, les mesures incitatives concernant le service civil déposées auprès de la tutelle depuis octobre sans aucune réponse. Enfin, il a cité la revendication liée à l'application des règles en matière du cadre sanitaire et des comités nationaux.