Révélation - Invité hier sur le plateau de l'émission ''Dzaïr Foot'', de la télé du net Dzaïr Web TV, le président de l'USM El-Harrach a accusé des parties d'avoir tenté de corrompre deux de ses joueurs. C'est pratiquement une petite bombe que le président de l'USMH, Mohamed Laïb a lâché hier sur le plateau de Dzaïr Foot en accusant des parties, notamment un proche du CS Constantine, d'avoir «touché» deux de ses joueurs 48 heures avant le match qui a opposé les deux équipes samedi lors de la 20e journée et remporté par les Constantinois (1 à 0). D'ailleurs, c'est la première victoire des Clubistes en déplacement cette saison et elle a coïncidé avec le premier match également de Rachid Belhout à la barre technique du club. Mais pour revenir à cette affaire qui risque de faire du bruit dans les jours qui viennent, le président Laïb a indiqué que deux de ses joueurs sont venus voir les dirigeants pour dénoncer des personnes qui les auraient contactés sur leurs portables respectifs afin d'arranger le match. Il s'agit de deux personnes, l'une a appelé de l'ouest du pays et a pris attache avec un jeune joueur originaire de la même région et la seconde n'est autre que le frère de Mohamed Boulhabib, dit ''Soussou'', le manager du CSC. Mohamed Laïb, qui est revenu dans les détails sur cette scabreuse affaire, a expliqué qu'il avait récupéré le numéro de téléphone de la première personne qui n'a pas été identifiée, alors que le frère de Boulhabib a juré qu'il n'avait rien à voir avec ce genre de situation et qu'il est un hadj. Sauf que Laïb lui a répondu : «D'accord, tout ce que vous dites est peut-être vrai, mais comment se fait-il que votre numéro de téléphone ait atterri sur le portable de notre joueur et la veille d'un match contre le CSC ?» Là, Laïb a bouclé la bouche à son interlocuteur qui n'a pas trouvé grand-chose à dire. Interrogé sur les suites qu'il donnera à cette affaire, qui n'est pas la première ni la dernière dans notre football, Laïb a déclaré qu'il organisera une conférence de presse (elle s'est tenue ce matin) et que la direction a rédigé un rapport circonstancié qu'elle enverra à qui de doit pour dénoncer ce grave fléau qui ronge le sport roi chez nous de l'intérieur. Laïb n'omettra pas de pointer du doigt l'arbitrage jugé scandaleux de ce match par M. Ghorbal et ses deux assesseurs, dont l'un d'entre eux a passé son temps à insulter et à blasphémer le long de la touche. A la question si les dirigeants de l'USMH soupçonnent cet arbitre de corruption, Laïb dira : «Nous n'avons pas de preuves matérielles, mais son attitude et son arbitrage sèment le doute et prouvent qu'il ne s'est pas comporté de façon normal et équitable.» Effectivement, la colère était telle que le coléreux entraîneur Boualem Charef avait invité ses joueurs à quitter le terrain avant la fin de la première mi-temps pour protester contre M. Ghorbal. Puis Laïb de poursuivre : «Ecoutez, nous avons été battus trois fois à Lavigerie, par l'ASO Chlef, le WA Tlemcen et le MC Oran, et nous n'avons à aucun moment évoqué un problème d'arbitrage, car les résultats étaient sportifs, mais là, croyez-moi, ça n'a rien à voir avec le football. Cet arbitre a failli faire dégénérer la situation dans les tribunes et le pire a été évité de peu devant des jeunes surexcités et frustrés. Ce genre de bonhomme ne devraient plus arbitrer car ils sont un danger public pour la sécurité des citoyens. Du fait qu'ils se voient entourés d'une trentaine de policiers, ils se croient tout permis.» Il faut dire que Laïb avait la rage contre cet arbitre, mais surtout contre l'attitude de ces personnes qui gravitent autour des clubs, des intermédiaires corrompus qui arrangent des matchs à coup de millions, surtout à l'approche de la fin de chaque saison.