Réaction - Comme nous l'annoncions dans notre édition d'hier, la direction de l'USM El-Harrach a tenu une conférence de presse hier pour faire part des tentatives de corruption par des proches du CS Constantine. De prime abord, il y a une certitude qu'il ne faudrait pas perdre de vue, c'est que cette affaire, qui vient d'éclater entre l'USM El-Harrach et le CS Constantine au sujet d'une tentative de corruption, n'ira pas loin. Elle va faire un peu de bruit, elle alimentera les gazettes pendant quelques jours avant d'être classée comme toutes celles que le football algérien, pourri par la magouille jusqu'à l'os, a connues par le passé. Mais pour rester sur un événement dont on aurait pu se passer allègrement, la journée d'hier a été assez mouvementée, avec d'abord la tenue de la conférence de presse de la direction de l'USMH où les différents intervenants, notamment le vice-président M. Bensamra, sont revenus sur le match face au CSC et la tentative de corruption dont ont fait l'objet deux joueurs harrachis par deux personnes, l'un, un manager de l'ouest du pays, certainement un intermédiaire selon la partie accusatrice, et le second n'est autre que le frère de Mohamed Boulhabib, le manager du club constantinois. Dans la matinée, et en marge de l'assemblée générale de la ligue professionnelle de football (LFP), le président de cette structure, Mahfoud Kerbadj, a réagi au sujet de cette affaire en indiquant que si l'USMH ne parvient pas à présenter des preuves tangibles sur les accusations qu'elle porte à l'encontre du CSC, ce sera son président, Mohamed Laïb, qui passera en conseil de discipline. D'ailleurs, ce dernier sera convoqué prochainement par la ligue pour être entendu à ce propos. Evidemment, la réaction du CSC ne s'est pas fait attendre et c'est le manager général, Mohamed Boulhabib, qui est monté au créneau. S'exprimant hier soir sur les ondes de la Chaîne I, le boss clubiste n'avait pas la langue dans sa poche. «Je ne comprends pas pourquoi les dirigeants de l'USMH vont vers les médias pour dire n'importe quoi, je leur conseille d'aller plutôt vers la justice, c'est mieux», dira-t-il sur un ton hautain. Puis d'enchaîner : «Le CSC s'est présenté à El-Harrach avec une pléiade de grands joueurs, parmi lesquels d'anciens internationaux, un héros d'Omdurman, et n'a pas besoin ni de l'arbitre ni des coulisses pour gagner ce match. Et puis, l'USMH, que je respecte, n'est pas à sa première défaite à domicile, puisqu'elle a été battue auparavant par l'ASO, le WAT et le MCO. Alors pourquoi lorsqu'il s'agit du CSC, il y a problème. Ensuite, vous pensez que nous sommes ridicules au point de prendre comme ça attache avec des joueurs pour combiner un match, c'est du n'importe quoi. Ce que je peux vous dire c'est que les numéros de téléphone dont on parle appartiennent certainement à des Harrachis (…). Mais soyez sûrs que le CSC portera plainte pour diffamation contre les dirigeants d'El-Harrach qui, au lieu de résoudre leurs problèmes internes, jettent l'anathème sur les autres», conclura un Boulhabib mi-coléreux mi-ironique sur une affaire qui va ternir l'image du sport roi national, déjà mal en point, et égratigner davantage les relations entre les deux clubs.