Spirale - Une nouvelle vague de violences a frappé ce jeudi Bagdad et plusieurs autres villes d'Irak, faisant au moins 38 morts. Les attentats ont été menées avec des bombes dissimulées en bord de route, des voitures piégées, dont au moins une conduite par un kamikaze, et des attaques par des hommes armés. Ils ont également fait plus de 250 blessés. Sept zones différentes au moins de la capitale ont été frappées y faisant au moins 22 morts ainsi que plusieurs villes dans les provinces de Salaheddine (nord) et Diyala (centre), Babylone (centre) et Kirkouk (nord). A Bagdad, les attaques se sont toutes produites entre 06h 30 et 08h 00 (03h 30 et 05h 00 GMT). Le ministère de l'Intérieur a recensé cinq voitures piégées dont l'une conduite par un kamikaze, deux attaques par des hommes armés contre des points de contrôle de la police et au moins six bombes. Le bilan est d'au moins 22 morts et 69 blessés. Dans la province de Salaheddine (centre), huit personnes ont été tuées et 56 blessées au total selon le chef du département de santé de la province. Deux voitures piégées ont explosé dans les villes de Baïji et Doujaïl. Une autre voiture piégée près d'un poste de police dans la ville de Balad a fait 12 blessés. Dans la province de Diyala (centre), plusieurs attaques par des hommes armés et avec des voitures piégées à Baqouba, chef-lieu de la province, et ses environs ont fait 6 morts et 11 blessés. Dans la province de Babylone (centre), une voiture piégée a explosé près de bâtiments de la municipalité de Hilla vers 08h 15 (05h 15 GMT), faisant un mort et cinq blessés. Un autre véhicule piégé a tué une jeune fille et blessé 85 personnes dont de nombreux écoliers à Al-Moussaieb, selon une source médicale de l'hôpital local. Une autre bombe a explosé au passage d'un convoi de police dans une localité à 20 km au nord de Hilla, faisant sept blessés dont trois policiers. A Kirkouk (240 km au nord de Bagdad), trois voitures piégées ont explosé faisant 25 blessés, selon des sources sécuritaires et médicales. Il s'agit de la plus sanglante série d'attentats depuis le 14 janvier, lorsqu'un attentat suicide contre des pèlerins chiites avait fait au moins 53 morts près de Bassora (sud). Contrairement à ce dernier, la série d'aujourd'hui a semblé viser davantage les forces de l'ordre et les civils, et non une communauté en particulier. La dernière attaque à Bagdad remonte à peine à quatre jours, lorsqu'un attentat suicide devant l'académie de police avait fait 15 morts et 21 blessés.