Violences n Vingt-huit Irakiens, en majorité des policiers et des futures recrues, ont été tués et 58 autres blessés, ce dimanche, dans un attentat suicide au vélo piégé perpétré contre une académie de police à Bagdad. «Un kamikaze a actionné sa ceinture d'explosifs au milieu d'une foule devant l'académie de police, rue de la Palestine, à Bagdad», a indiqué une source au ministère irakien de l'Intérieur. Le bilan de ce énième attentat s'élève à 28 morts et 58 blessés. «La plupart des victimes sont des policiers et des recrues», a précisé cette source. Il s'agit de l'attentat le plus meurtrier en Irak depuis près d'un mois. Les forces irakiennes de sécurité sont une cible privilégiée des insurgés et d'Al-Qaïda. Le 1er décembre dernier, devant cette même académie de police et dans la même rue, 15 personnes avaient été tuées et 45 blessées dans un double attentat. En effet, un kamikaze avait actionné sa charge près d'une entrée de l'académie. Quelques minutes plus tard, à une centaine de mètres de là, une voiture garée devant l'entrée du ministère des Ressources hydrauliques avait explosé. En août, 25 Irakiens, en majorité des futures recrues, avaient été tués dans un attentat suicide devant un centre de recrutement de la police dans la très instable province de Diyala, au nord-est de Bagdad. Cependant, la situation en Irak est en voie de stabilisation, mais les violences, essentiellement par le biais d'attentats et d'exécutions, restent quasi quotidiennes. Jeudi dernier, rappelons-le également, 10 Irakiens ont été tués et 56 blessés dans un attentat à la camionnette piégée sur un marché de la ville de Medhatiyah, près de Hilla, la capitale de la province de Babylone. La veille, une série d'attaques, dont des attentats suicide, contre la police et les milices luttant contre Al-Qaîda à Bagdad et Mossoul, avaient fait 11 morts et 33 blessés. L'attaque de dimanche est la plus meurtrière en Irak depuis l'attentat suicide du 13 février à Iskandariyah, dans la province de Babylone (centre). Au moins 35 pèlerins en route vers la ville sainte chiite de Kerbala avaient été tués. Au total, plus de 50 personnes avaient péri pendant les quelques jours précédant l'Arbaïne, qui commémore le 40e jour de deuil après la mort de l'imam Hussein. En février, les violences ont coûté la vie à 258 civils, militaires et policiers irakiens. En 2008, 6 772 Irakiens avaient été tués dans des violences, selon des données fournies par les ministères irakiens de la Défense, de l'Intérieur et de la Santé. A titre de comparaison, 17 430 personnes avaient péri en 2007 à cause des violences. 2006 et 2007 avaient enregistré les pires bilans de victimes depuis l'invasion américano-britannique de mars 2003.