Bataille - L'ancien capitaine de la JSK, Mouloud Iboud, a jeté hier un pavé dans la mare lors de la conférence de presse qu'il a animée au niveau de la salle des fêtes Iboudrarène à Tizi-Ouzou. Iboud a voulu éclaircir tout ce qui a été dit sur lui dernièrement par le président Hannachi. Il abordera, d'abord, un point lié à son passage à la présidence du club. «Concernant mon passage à la présidence de la JSK, on tente de faire croire que la JSK avait joué, à cette époque, la relégation. Aujourd'hui, je viens démentir ce mensonge et j'ai le classement de 92-93 en ma possession. La JSK a terminé à la 3e place et elle a perdu le titre par la faute du président actuel qui a payé l'US Chaouia pour qu'elle nous batte. Il a tout fait pour que la JSK ne remporte pas le titre, car si c'était le cas, il savait qu'il n'avait aucune chance de postuler à la présidence du club. Il dit aussi qu'il a 48 ans à la JSK, c'est archifaux. Durant la période du Jumbo Jet, il n'a été ni joueur ni dirigeant du club et je ne vois pas comment il a calculé 48 ans. Il ne fait pas partie de l'histoire du Jumbo Jet et c'est la raison qui explique son animosité et sa haine envers les joueurs qui composaient cette grande équipe. Il n'a jamais organisé un jubilé pour les anciens joueurs. Tout ce qui a été fait dans ce sens, à savoir les jubilés de Belahcene, Bahbouh, Annane, Meghrici et autres, a été l'œuvre d'associations». L'ex-capitaine est revenu ensuite sur la gestion du président en place. «Pendant 18 ans, les joueurs étaient hébergés à Amraoua et il n'a jamais pris la précaution de construire un hôtel, comme d'autres clubs l'ont fait, l'USM Blida, par exemple. Lui, il a préféré terminer sa résidence pour ramener les joueurs et les héberger. Ceux qui disent aujourd'hui que s'il part la JSK va couler, ils n'ont pas vraiment tort au fond, car, en effet, s'il arrive quoi que ce soit, c'est le retour à la case départ pour la JSK. Il n'a rien investi et on se demande où sont passés les 400 milliards qu'il a utilisés en dix huit ans. Pendant toutes cas années, s'il avait mis de côté un milliard par an, il y aurait de quoi construire un hôtel et d'autres structures. Il a préféré attendre 2012 et faire appel à des Espagnols pour construire un hôtel. C'est navrant. Il parle de terrain depuis des années, un terrain qu'il n'a jamais fructifié. Tout comme le cercle du club qui est fermé. Il offre des primes de signature faramineuses chiffrées à coups de milliards et il ne peut dégager un million de dinars pour acheter une machine à café, des tables et des chaises. C'est malheureux que depuis 22 ans, la JSK n'a pas remporté la Champions League, alors qu'avec des moyens rudimentaires, nous avions réussi, par le passé, à nous offrir deux trophées dont le dernier a été acquis hors de nos frontières. Ce que nous voulons, et c'est mon rêve à moi, c'est que la JSK redevienne ce qu'elle était auparavant. La JSK est grande et il lui faut de très grands hommes. Le bricolage doit cesser. Il faut appeler à une reconstruction du club afin de lui donner une grande dimension sur les plans national et international.» L'affaire «Je n'ai rien à voir avec l'argent du transfert de Saïb» L'ex-libero des Canaris, qui a mis a profit cette rencontre pour répondre, dira-t-il, aux mensonges portés à son encontre, n'y est pas allé avec le dos de la cuillère pour accabler le président en place qu'il accuse d'avoir payé l'US Chaouia en 92/93 pour battre la JSK qui jouait le titre lequel a été remporté par le MC Oran. Iboud dira : «Si j'ai décidé de tenir une conférence, c'est pour répondre aux mensonges qui ont été colportés à mon encontre. Ce sont des attaques sur lesquelles je ne peux me taire. Le premier mensonge est celui de l'argent du transfert de Moussa Saïb, le second c'est mon passage à la présidence et le troisième est que Hannachi n'a pas 48 ans à la JSK, comme il le prétend. Il m'a traité de chien et d'aboyeur, c'est indigne de la part d'un président d'un grand club comme la JSK d'insulter les anciens joueurs c'est une honte de traiter d'aboyeurs ceux qui veulent apporter du bien au club et mettre fin à la crise qui secoue la JSK. Traiter des enfants du club de cette manière et inadmissible. Qu'il sache que j'ai été président du club avant lui», lancera Iboud avant de poursuivre : «Voilà maintenant près de quinze ans que l'on m'accuse d'avoir détourné l'argent du transfert de Saïb. Jusque-là, je n'ai pas voulu donner trop d'importance à cette affaire, mais aujourd'hui, elle prend tellement d'ampleur que je ne peux me taire. Donc, j'ai apporté la preuve irréfutable que je n'ai pas reçu, et encore moins pris cet argent. J'ai une copie du reçu qu'a signé Barris en sa qualité de président du club en date du 30 septembre que je remettrai aujourd'hui à la presse pour qu'elle la rende publique et que les gens sachent la vérité et que j'a n'ai rien à voir ni de près ni de loin avec l'argent de ce transfert». La rancune «Il a une dent contre les anciens joueurs» Abordant le comité de sauvegarde qui a été créé lors d'une réunion convoquée par Hannachi la semaine dernière, Iboud dira : «Ils ont créé un comité de sauvegarde pour s'attaquer aux anciens joueurs qui ne veulent que du bien pour leur club. C'est une absurdité. Je me demande où étaient ces gens quand Hannachi avait déclaré qu'il n'y a pas d'hommes à Tizi-Ouzou. Comment peuvent-ils se prétendre crédibles, alors que certains ont été cités pour occuper des postes au sein du club au lendemain de la réunion. Pour terminer, je voudrai soulever un autre point qui me tient à cœur, à savoir la composante de l'AG. Avec tout le respect que je dois à ceux qui y siégent actuellement, il faut revoir cette composante. Les anciens joueurs et dirigeants devaient être membres d'office de l'AG et il faudrait associer, ensuite, d'autres personnes. Il faut une AG crédible, capable de défendre les intérêts du club et de décider, en toute transparence, de voter ou non les bilans présentés. Il faut en terminer avec ces AG qui passent en 7 minutes. Pour ce qui me concerne, je continuerai à dénoncer la mauvaise gestion et je suis en droit de demander des comptes. J'ai joué et j'ai grandi au sein de ce club. Je n'ai jamais porté un maillot autre que celui de la JSK et personne ne m'empêchera de défendre ses intérêts. Concernant les supporters, ils font partie du club. Les supporters et les joueurs sont deux parties qui vont ensemble et jamais l'une sans l'autre. Les joueurs doivent respecter les supporters et ne pas répondre aux critiques. Les joueurs doivent savoir que lorsqu'ils passent à côté lors d'un match, souvent, ils ne sont pas épargnés par les critiques du public qui déverse sa colère, mais ce n'est pas pour autant qu'il faut répondre.»
