Les hémodialysés de l'hôpital des Frères Tobal, à Mila, ont organisé une marche, hier lundi, pour protester contre l'obsolescence des appareils utilisés au sein de l'unité d'hémodialyse. Amar Kechoud, secrétaire général de l'association des hémodialysés de la wilaya de Mila, a soutenu que les appareils en question sont «dépassés» au point de constituer «un danger pour la santé des malades qui les utilisent». Des malades ont indiqué, de leur côté, qu'ils «ne reçoivent plus de séances d'hémodialyse conformes à la prescription médicale» et que celles-ci «se déroulent dans des conditions de prise en charge médicale inadéquates», en plus du fait qu'ils sont également privés, «depuis plusieurs mois, du repas» qui leur était servi. Interrogé à ce propos, le directeur de wilaya de la santé et de la population a indiqué que la question de l'obsolescence des appareils d'hémodialyse est «en voie d'être prise en charge» et qu'un appel d'offres pour l'achat de nouveaux équipements a été lancé par ses services, «mais il est demeuré infructueux» ce qui nécessite, selon lui, de poursuivre les démarches conformément aux dispositions du code des marchés publics. L'unité d'hémodialyse de Mila compte 15 appareils pour 523 patients ayant effectué 5 621 séances de dialyse en 2011, selon les statistiques de la direction de wilaya de la santé. La wilaya de Mila, qui compte 571 insuffisants rénaux nécessitant une hémodialyse, a enregistré, durant l'année 2011 écoulée, l'ouverture d'une nouvelle unité d'hémodialyse à Chelghoum-Laïd, comptant 16 appareils, a indiqué la même source.