Les malades «insuffisants rénaux» de la wilaya de Chlef interpellent, une fois de plus, les autorités locales pour trouver des solutions à leur «dramatique situation», estimant que «les centres d'hémodialyse existants sont insuffisants et ne permettent pas de répondre à la demande -sans cesse croissante- de cette catégorie de malades. «Cette situation s'explique par l'existence de seulement cinq unités de soins à travers l'ensemble du territoire de la wilaya, dont quatre installées dans les hôpitaux de Ténès et la cinquième dans une clinique privée», précise-t-on en soulignant que «les responsables à tous les niveaux ont pourtant consenti, ces dernières années, de gros efforts pour l'allègement des souffrances des malades de façon générale». Pour les intéressés, «l'investissement réalisé pour les dialysés reste largement en deçà des besoins exprimés, et ce, compte tenu du nombre élevé de personnes nécessitant ce type d'interventions». «Les 36 générateurs de dialyse existants -certains sont en panne- sont généralement saturés puisqu'ils sont continuellement occupés par les malades venant de tous les coins de la wilaya. Et un seul patient nécessite deux à trois séances d'hémodialyse par semaine, ce qui rend difficile l'accueil de nouveaux malades. Ces derniers sont ainsi obligés d'aller jusqu'aux établissements spécialisés d'Alger et d'Oran pour y subir, non sans difficultés, les soins nécessaires, moyennant le paiement d'honoraires qui dépassent largement leur capacité financière», explique-t-on. Voilà donc pourquoi ces insuffisants rénaux sollicitent de nouveau l'intervention des pouvoirs publics pour se pencher sur leur cas. Ils demandent notamment le renforcement des centres de dialyse par l'acquisition de nouveaux générateurs. La plupart des malades se trouvent devant une situation sociale déplorable face à des ressources qui ne sont guère favorables pour couvrir d'autres frais médicaux. Cependant, l'autre fait marquant concerne cette maladie au niveau de l'hôpital Ahmed Bouras de la ville de Ténès que les victimes des communes d'El-Marsa, de Béni Haoua, Abou El Hassen et Zeboudja, qui déplorent une dégradation continue de l'établissement où ils se trouvent hospitalisés. Dans une requête adressée au directeur de la santé de la Wilaya, les usagers du service hémodialyse lancent un véritable SOS en ce qui touche à leur état sanitaire. Ils ne manquent pas d'ajouter que «la rotation des médecins assurée de 8 à 12h et de 13 à 16h, a été à l'origine de la suppression d'un praticien de garde durant les jours et nuits. Plusieurs problèmes touchent entre autres des techniciens à l'image du néphrologue qui risque de quitter les lieux si aucune solution n'est apportée aux problèmes posés.»