Accord - Le président palestinien a accepté de diriger un gouvernement transitoire d'indépendants, comme prévu par son accord avec le chef du Hamas, Khaled Mechaal. Le cumul de ces fonctions par le président palestinien sera «exceptionnel et provisoire, afin de ne pas dépasser le mandat de quelques mois du nouveau gouvernement, le temps de préparer les élections», a souligné, dans un communiqué, le comite exécutif de l'OLP, au terme d'une réunion autour du président palestinien à Ramallah. L'accord conclu le 6 février à Doha, par MM. Abbas et Mechaal, confiant au président palestinien la direction d'un gouvernement transitoire d'indépendants chargé d'organiser des élections, comme le prévoit l'accord de réconciliation nationale, a suscité de nombreuses critiques sur sa constitutionnalité, notamment au sein du Hamas. Un des principaux responsables du Hamas à Gaza, Mahmoud Zahar, a déclaré vouloir s'assurer que cet exécutif ne devienne «pas éternel», si les élections prévues ne pouvaient pas se tenir. M. Abbas a de son coté affirmé qu'il renoncerait à ce poste si le cumul des mandats s'avérait contraire à la Loi fondamentale. Rappelons que le Fatah de M. Abbas et le Hamas, qui gouvernent respectivement les zones autonomes de Cisjordanie et la bande de Gaza, ont conclu un accord de réconciliation le 27 avril 2011 au Caire mais la plupart des clauses en sont restées lettre morte et les échéances constamment repoussées. Dans ce même contexte, et selon un responsable palestinien, le président Abbas adressera dans les jours à venir «des lettres importantes» au Quartette international pour le Proche-Orient (Etats-Unis, Russie, ONU, UE) et au chef du gouvernement israélien, ainsi qu'à d'autres pays. «Ces lettres porteront sur la nécessité de transférer le dossier du conflit israélo-palestinien aux Nations unies pour que celles-ci l'examinent», a précisé ce même responsable. Le président Abbas avait déjà annoncé devant le Comité de suivi de l'initiative arabe, le 12 février dernier au Caire, qu'il allait envoyer des lettres au gouvernement israélien et aux dirigeants de nombreux pays définissant «les termes de référence d'une reprise des négociations de paix», au point mort depuis fin 2010. Le dirigeant palestinien avait aussi prévenu qu'en cas d'absence de réponse d'Israël à ces lettres, l'Autorité palestinienne poursuivrait ses démarches visant à obtenir la reconnaissance de l'Etat palestinien. Le ministre jordanien des Affaires étrangères, Nasser Jawdeh, a de son coté, affiché hier la détermination de son pays à poursuivre ses efforts pour relancer les négociations israélo-palestiniennes, au point mort depuis fin 2010.