La réconciliation entre les mouvements palestiniens rivaux Fatah et Hamas dérive d'un écueil à l'autre, malgré les efforts du président Mahmoud Abbas et du chef du mouvement islamiste, Khaled Mechaal, pour tenir le cap. Depuis la conclusion le 27 avril 2011 au Caire d'un accord de réconciliation entre le Fatah et le Hamas, qui gouvernent respectivement les zones autonomes de Cisjordanie et la bande de Gaza, la plupart des clauses restent lettre morte et les échéances sont constamment repoussées. MM. Abbas et Mechaal ont signé lundi à Doha un accord qui prévoit de confier au président palestinien la direction d'un gouvernement transitoire d'indépendants chargé d'organiser des élections, afin de mettre un terme à des mois de discussions stériles sur le choix du Premier ministre. La formation de cet exécutif provisoire doit être annoncée officiellement lors d'une réunion le 18 février au Caire de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP), élargie au Hamas et au Djihad islamique, un délai ambitieux pour parvenir à un consensus sur sa composition. Les divisions entre M. Mechaal, chef en exil du Hamas, et les dirigeants de son mouvement à Gaza pèsent sur la réconciliation. Les députés du Hamas à Gaza ont exigé mercredi l'annulation de l'accord de Doha, jugeant le cumul par M. Abbas des fonctions de président et de Premier ministre “contraire à la Loi fondamentale”. Un membre de la direction en exil du Hamas, Ezzat Al-Rishq, a toutefois assuré que l'accord serait appliqué. “Même s'il y a des divergences, nous sommes d'accord sur le fait que la réconciliation nationale et l'intérêt de notre peuple sont primordiaux”, a-t-il affirmé. R. I. / Agences