Histoire - Les Français, au lendemain de leur conquête de l'Algérie, ont donné à ce lieudit le nom d'Orléansville, en hommage au duc d'Orléans, la dernière branche pratiquement des Bourbons. Pour des raisons impossibles à déterminer avec précision, les musulmans lui donnèrent celui d'El Asnam. Or, El Asnam, en arabe, signifie reliques païennes. Cela voudrait dire que dans le hameau en question, les gens adoraient des divinités en argile et en pierre, du moins ses premiers habitants. Sur ce plan, nous ne savons pas grand- chose et aucune étude sérieuse n'a été faite dans ce sens. L'hypothèse la plus probable et qui nous semble la plus logique est que le site sur lequel le groupement de diverses dechras s'était établi renfermait quelques restes du passé, comme des ruines par exemple, ou des objets d'une autre époque. Le premier tremblement de terre qui a secoué littéralement la région et qui a fait des milliers de victimes, dans les années 50, catapultera la cité aux premières loges de l'actualité nationale. Les dégâts étaient si importants que le président René Coty a fait le déplacement. C'était d'ailleurs la première fois qu'un président de la 4e République visitait l'empire français et mettait le nez hors de l'Hexagone. Ce sera par contre le second séisme, en octobre 1980, qui agira comme un électrochoc sur les citoyens et qui décidera les autorités à changer le nom de la ville en Chlef, celui d'El Asnam, pour beaucoup d'entre eux, n'ayant ramené que tristesse et malheur. Voilà comment Orléansville a changé deux fois de nom.