La région d'El Asnam, aujourd'hui Chlef, a été le théâtre de plusieurs tremblements de terre dont les plus meurtriers ont été enregistrés en 1922, 1934, 1954 et 1980. Le 25 août 1922, un violent tremblement de terre frappe la région de Cavaignac, aujourd'hui Abou-El-Hassen, chef-lieu de daïra, située à 15 km de la ville de Ténès. La petite localité est détruite totalement. En 1934, Orléansville avait été touché par des secousses sismiques ressenties, dès le 13 juillet et les 7 et 8 septembre, sur toute la zone littorale entre Alger et Ténès, la partie occidentale de la Mitidja, la région du Dahra, au Zaccar, la vallée du Chéliff ainsi que dans le massif de l'Ouarsenis et le nord du Sersou. Saint Cyprien des Attafs (El Attaf) et Carnot (El Abadia) avaient été les plus éprouvées. Le 9 septembre 1954, un violent séisme d'une magnitude de 6,7 degrés sur l'échelle de Richter (calculée à Strasbourg) ravage la région d'Orléansville, provoquant la mort de 1250 personnes et 5000 blessés. 20 000 habitations sont détruites. Le séisme du 10 octobre 1980 a fait entre 2680 et 3000 morts. Pour conjurer le sort et mettre un terme à la campagne insidieuse assimilant le séisme de 1980 à une punition divine, il a été décidé de changer le nom de la wilaya et de son chef-lieu. El Asnam, qui fait référence aux statues, est depuis dénommée Chlef et la wilaya Ech-Chelif. Pour les historiens de la ville, cette appellation ne s'appuie sur aucun élément historique sérieux. Chlef renvoie à l'idée de cascades, alors qu'El Asnam est la déformation d'El Asnab, le véritable nom de la région. Selon K. Bouali, historien et chercheur, les anciens habitants de la région sont les Senobis. Ils sont cités par ailleurs par de nombreux auteurs de l'antiquité.