Les éleveurs néo-zélandais ont un rêve : voir la tonte de moutons consacrée aux jeux Olympiques. Une ambition pas si farfelue, selon ses promoteurs, qui mettent en avant les qualités d'athlète et l'adresse nécessaires pour exceller dans cette pratique. L'Anglais, Adam Berry, s'est entraîné pendant des mois avant de participer aux championnats mondiaux de tonte de moutons à Masterton, dans le nord de la Nouvelle-Zélande. «Remporter les Ciseaux d'or en Nouvelle-Zélande est l'ambition de ma vie. On ne peut pas faire mieux», déclare-t-il. Il finira sixième de la compétition, dont la 15e édition s'est déroulée début mars. Sous les cris des spectateurs, le tondeur immobilise un mouton récalcitrant et le débarrasse de sa toison abondante, avant de le renvoyer vers le fond de la salle. Puis il se prépare pour le prochain animal, tout en surveillant les progrès de ses concurrents. Le tout en soixante secondes. Ces championnats ont pour origine les défis que se lancent les tondeurs professionnels, qui parcourent les «sheep-stations» isolées d'Australie ou de Nouvelle-Zélande pour proposer leurs services. Ils sont payés à la bête tondue. Aujourd'hui, cette activité est reconnue comme un sport dans cette région du monde et l'édition 2012 accueillait 25 pays participants. Pour la Fédération nationale des agriculteurs de Nouvelle-Zélande, la tonte de moutons mérite de devenir une discipline olympique.