C'est dans un climat morose que l'OM se rend à San Siro pour tenter de se frayer un chemin dans le Top 8 européen, ce qui ne lui est plus arrivé depuis son sacre en 1993. Malgré leur petit but d'avance et la saison en dents de scie de l'Inter (7e de Serie A), les Marseillais ont, en effet, le moral en berne après 4 défaites d'affilée en championnat et une qualification pour la C1 qui risque de leur passer sous le nez en 2012-13. Le dernier revers en date, vendredi à Ajaccio (1-0), a installé pour de bon le doute dans le camp olympien et Didier Deschamps semble à court de solutions, lui qui pensait en avoir terminé avec la période noire de l'OM en récupérant trois tauliers (Rémy, Valbuena, Mbia). Heureusement pour Marseille, ses attaquants, muets depuis le 22 février, toutes compétitions confondues, n'auront pas forcément besoin de marquer à Milan pour se qualifier pour les quarts de finale. Le but miraculeux d'Andre Ayew dans les arrêts de jeu du match aller au Vélodrome permet pour le moment aux Marseillais de rêver, même si ce court avantage pourrait s'avérer insuffisant contre des Milanais qui n'ont que la C1 pour sauver leur triste saison. L'Inter vient d'ailleurs de relever quelque peu la tête en dominant tardivement le Chievo à Vérone (2-0) en championnat, avec notamment un Wesley Sneijder enfin à la hauteur son standing après des semaines d'errements. De quoi faire frémir la défense marseillaise qui aura déjà fort à faire pour museler le duo Milito-Forlan. Reste un motif d'espoir : l'OM n'a jamais perdu à San Siro au cours de son histoire (1 succès, 2 nuls). Marseille ne perd pas à Milan L'Olympique de Marseille en déplacement sur la pelouse de l'Inter Milan au stade Giuseppe Meazza. Une enceinte que les puristes préfèrent appeler «San Siro» et qui réussit plutôt bien aux Marseillais, que ce soit face au Milan AC ou contre le voisin intériste. Il s'agira ce mardi du quatrième déplacement européen de l'OM dans la capitale de la Lombardie pour un bilan flatteur de deux matchs nuls et une victoire. En quarts de finale aller de la Coupe d'Europe des clubs champions (ancien nom de la Ligue des Champions), les hommes du président Tapie avaient ramené un match nul (1-1) face au Milan AC en 1991. Les deux équipes s'étaient quittées sur le même score en phase de groupe en 2010. Enfin en 2004, l'OM avait gagné à San Siro grâce à Meriem (1-0) lors des quarts de finale retour de la Coupe de l'UEFA face à l'Inter. Le club olympien aimerait conserver cette invincibilité pour rejoindre les quarts de finale de la Ligue des Champions. Rémy pense déjà au maillot de Forlan ! Loïc Rémy espère aujourd'hui marquer l'histoire en inscrivant un but à San Siro, le jardin des grands attaquants. Il attend donc ce match avec beaucoup d'envie, mais ils n'a visiblement pas retenu toutes les leçons des années précédentes, quand on lui avait reproché son attitude de fan, plus que de véritable compétiteur à l'approche de ces grandes joutes européennes. Ainsi, il pense déjà au maillot qu'il souhaitera échanger avec l'un de ses modèles, Diego Forlan. «Au match aller, je voyais la facilité de déplacement de Forlan. Qu'est ce qu'il est fort ! Nico Nkoulou m'a dit que tu ne pouvais pas le marquer. Il te fait perdre la tête. Si je peux rentrer à Marseille avec la qualification et le maillot de Forlan je ne serai pas mécontent. Mais je ne lui demanderai pas avant». La 105e de Zanetti 104 matches de Ligue des Champions. Rien que ça. Javier Zanetti, le défenseur de l'Inter Milan, ne manque pas d'expérience. Pour sa seizième participation à une compétition européenne, l'Argentin connaît la chanson. Lors de son arrivée en Lombardie il y a maintenant dix-sept ans (lors de la saison 1995-1996), Loïc Rémy, qui sera très probablement son adversaire direct, n'avait que huit ans. Pourtant, malgré les saisons accumulées dans le fond de ses chaussettes, Javier Zanetti n'en finit plus de sillonner son couloir droit. A trente-huit ans, le natif de Buenos Aires n'est d'ailleurs pas utilisé en tant que vétéran, à l'image de Ryan Giggs qui n'apparaît dans le onze de Manchester United qu'avec parcimonie. En grand compétiteur, l'Argentin a la hantise du banc de touche. Ses trente-six matches disputés cette saison en attestent. S'il est quasiment certain que Zanetti porte son total de matches de Ligue des Champions à 105 (tous sous le maillot de l'Inter Milan), ce huitième de finale retour pourrait être la dernière rencontre de sa carrière en C1. Ranieri : «Nous connaissons leurs forces et faiblesses» «A l'aller c'était nous qui comptions plusieurs défaites alors que Marseille sortait d'une série de résultats positifs. Mais avec un stade plein, qui va nous pousser, nous sommes déterminés, cette équipe ne faillira pas. L'important est de ne pas prendre de buts. Il nous faut faire preuve d'un maximum de concentration. Nous connaissons leurs points forts et leurs points faibles», a précisé le coach intériste en conférence de presse. Deschamps : «Tout pour marquer les premiers» «Défendre sera quelque chose de très important, mais il faut avoir l'intention de leur créer des problèmes et de chercher à marquer. Si on a le bonheur de marquer, cela compliquerait la situation de l'Inter», a confié le technicien marseillais en conférence de presse. Bayern Munich - FC Bâle Les Suisses cherchent l'historique Le Bayern Munich n'est pas confronté au même genre de menace, mais la défaite à Bâle (1-0) a été une bonne piqûre de rappel pour un club qui ne veut en aucun cas manquer le rendez-vous de la finale, le 19 mai dans son antre de l'Allianz Arena. Les Bavarois n'ont donc pas fait les choses à moitié pour préparer la réception des Suisses avec une sévère déculottée administrée à Hoffenheim (7-1 avec un triplé de Gomez et un doublé de Robben) en Bundesliga. Rien de mieux pour se donner confiance en attaque avant un match où il ne faudra surtout pas gamberger devant le but adverse. Autre bonne nouvelle pour Jupp Heynckes, le retour du métronome Bastian Schweinsteiger, qui devrait être titulaire après cinq semaines et demie d'absence (cheville). Mais Bâle, solidement accroché à la première place de son championnat, a le vent en poupe et comptera encore sur le vétéran Alexander Frei (32 ans), auteur de 5 buts en Ligue des Champions cette saison, pour contrarier les plans bavarois. Heynckes : «Sûr de se qualifier» Trois semaines après s'être fait surprendre en terre helvétique, le Bayern accueille ce mardi Bâle, à l'Allianz Arena, avec comme objectif de remonter le but de retard qu'il accuse et se qualifier pour les quarts de finale de la Ligue des Champions. Un écueil important, mais que Jupp Heynckes, le coach bavarois, est certain de surmonter. «Bâle est une bonne équipe et elle l'a prouvé à l'aller, a-t-il déclaré. Mais, demain (mardi) ça sera un autre match. On a beaucoup joueurs d'expérience et je suis sûr qu'on va se qualifier. On a été excellents samedi contre Hoffenheim (7-1)». Pour rappel, le Bayern vise la finale de cette compétition, surtout qu'elle sera organisée dans son stade. Vogel : «Nous respectons le Bayern» Le coach du FC Bale, Heiko Vogel, n'a pas plus peur du Bayern de Munich, qu'avant le succès des Bavarois face à Hoffenheim (7-1) samedi dernier. Ce résultat n'a pas échappé au coach suisse, Heiko Vogel, mais ce n'est pas pour autant qu'il a passé des nuits blanches. «Nous nous projetons vers le match de ce mardi. Je m'attends à un match très intéressant. Nous sommes en bonne position pour nous qualifier, mais on respecte le Bayern. Et on ne pense pas à ce que les autres équipes ont fait ici à Munich. Je suis concentré sur mon équipe et je ne pense qu'à la stratégie que je dois mettre en place pour qu'on atteigne les quarts». Schweinsteiger : «On va gagner» Devant ses supporters, le Bayern va devoir se surpasser ce soir pour prolonger son parcours en Ligue des Champions. L'équipe allemande doit battre les Suisses de Bâle par deux buts d'écart (ou plus). Ce n'est pas du gâteau, mais dans le camp bavarois, il n'est pas question de douter. C'est ce qu'on peut en déduire à travers le discours tenu par Bastian Schweinsteiger en conférence de presse. «La chose la plus importante c'est de gagner ce match. Je suis très confiant, car on s'est presque toujours bien comportés à domicile cette saison. Nous savons tous que la finale est à Munich cette saison et l'atteindre est le challenge qu'on s'est fixé. Mais on est surtout concentrés sur ce match contre Bâle, le reste suivra après», a confié l'international allemand.