Battu à l'aller en Suisse (0-1), le Bayern Munich a fait parler la poudre pour éliminer le FC Bâle (7-0), grâce notamment à un quadruplé de Mario Gomez et à trois passes décisives de Franck Ribéry. Critiqué de toutes parts depuis plusieurs semaines, le Bayern Munich a répondu de manière fracassante en l'espace de deux matches. Trois jours après avoir écrasé Hoffenheim en Championnat (7-1), les hommes de Jupp Heynckes ont fait vivre le même cauchemar au FC Bâle. Irrésistibles du début à la fin de la rencontre, les Bavarois n'ont laissé aucune place au suspense malgré leur défaite au match aller (0-1). Arjen Robben s'est chargé de chauffer la foule en délire de l'Allianz-Arena, avec une activité débordante en début de match, conclue par un but (11') et une passe décisive pour Thomas Müller (42'). Après la pause, Mario Gomez s'en est chargés. L'attaquant allemand a inscrit un quadruplé plein d'opportunisme (44', 50', 61', 67'). Jupp Heynckes, soulagé par un tel scénario, a pu faire entrer sereinement Bastian Schweinsteiger, qui s'est signalé en offrant un caviar à Arjen Robben pour conclure le show (81'). La fin de l'aventure est cruelle pour le FC Bâle, mais les Suisses n'ont tout simplement jamais été en mesure de croire à la qualification ce mardi. Parce que le Bayern était sur une autre planète. Celle que fréquentent deux géants espagnols depuis plusieurs mois. Gomez défie Messi Franck Ribéry et Mario Gomez ont largement contribué à la retentissante victoire du Bayern hier soir face aux Suisses du FC Bâle. Intenable sur son aile gauche, le Français a délivré trois passes décisives à son compère allemand, auteur pour sa part d'un quadruplé plein d'opportunisme (44', 50', 61', 67). Presque une habitude pour «Super Mario», nous direz-vous. Déjà buteur à trois reprises samedi dernier, Gomez a porté son total à 34 buts en 36 matches toutes compétitions avec le Bayern. En Ligue des champions, il en est désormais à 10 buts, soit à peine deux de moins que Lionel Messi. Le dernier Allemand à avoir inscrit un quadruplé en C1 ? Un certain Jupp Heynckes, aujourd'hui coach du Bayern. Heynckes : «Le match parfait» «On avait déjà eu un bon samedi (7-1 contre Hoffenheim). J'avais remarqué durant la semaine que l'équipe était affamée. Ce soir, on a montré de la première à la dernière minute un jeu de top niveau absolu. Dans l'ensemble, c'était un match parfait». Vogel : «Impossible de faire jeu égal» «On est éliminé et c'est évident qu'on le mérite sur la prestation de ce soir. On ne pouvait pas faire jeu égal avec la qualité du Bayern Munich. Il faut vraiment saluer l'attaque bavaroise. Je ne suis pas vraiment déçu de la défaite mais plutôt de la manière dont on quitte la compétition après une si belle campagne. L'équipe a produit quelques belles prestations et on ne devrait pas oublier cela». Ribéry : «On avait envie aujourd'hui» «On est des pros et on savait l'importance de ce match. On avait tous envie aujourd'hui. On a marqué rapidement et ça nous a mis en confiance. C'était important de retourner aux vestiaires avec un 3-0. On n'était pas inquiet mais ce n'est jamais évident. On savait qu'en jouant simple et les uns pour les autres, on pouvait le faire. Je suis aussi très content pour Marseille, pour les dirigeants, pour le club. Ils le méritent. En plus, ils sont dans une situation difficile en Championnat.» Inter Milan 2 - OM 1 90'+2, Brandao assomme les Nerazzurri L'Inter Milan, qui recevait l'Olympique de Marseille hier soir au stade Giuseppe Meazza, s'est imposé (2-1), mais c'est l'OM qui se qualifie suite à sa victoire (1-0) à l'aller. L'Inter a rapidement pris l'ascendant en début de match et menacé la cage olympienne. L'OM a eu très chaud sur une frappe à six mètres de Sneijder déviée par Diawara sur Mandanda (8'), puis sur un centre repris de la poitrine par Milito à bout portant, repoussé magistralement par le gardien marseillais (11'). Sortis indemne du premier quart d'heure, les hommes de Deschamps réagissaient par Rémy de la tête, de peu à côté (18'). Après la pause, les Olympiens ont réussi à prendre l'ascendant dans la possession de balle mais manquaient de vitesse et de spontanéité pour venir inquiéter Julio Cesar. Le temps jouait pour l'OM, mais Milito égalisait sur l'ensemble des deux matchs à la suite d'un cafouillage devant le but (75'). Boostés par ce but, les Milanais ont nettement dominé la fin de match. Maicon (84') et Cambiasso (86') ont donné des sueurs froides à Mandanda. Mais contre toute attente, Brandao égalisait suite à un dégagement de Mandanda (90'+2). Malheureusement pour l'OM, Mandanda fauchait Pazzini dans la foulée et se voyait exclu. Pazzini offrait la victoire à son équipe sur penalty (90'+3). Ranieri : «Il faut retrouver la motivation» «C'est mon élimination la plus antipathique, quand ton équipe lutte, essaie de tout faire, va au-delà d'elle-même et pendant 180 minutes se créé plus d'occasions et sort... Ce n'est pas une question de comportement, on a trois balles de but à l'aller, deux aujourd'hui avec Milito et Sneijder, je ne pense pas que ça soit faute d'application, mais peut-être un peu d'inattention. Les deux matches sont la parfaite photographie de l'année de l'Inter. Maintenant, il faut trouver la motivation, il faut réagir. On sort de la Ligue des champions, mais il reste onze matches (en Calcio), nous devons donner le meilleur de nous-mêmes pour revenir. Mon avenir? Je vais aller dormir, et demain, je reviens à l'entraînement. Ca ne change rien pour moi, quand on entraîne en Italie, on est habitué. L'avenir de l'Inter? On se l'est posée, cette question, on va continuer à parler. Quant à ce que je dirai au président Moratti, si je lui dis à lui pourquoi le dirais-je à vous? S'il me licencie ? Je le remercierais de m'avoir donné la possibilité d'entraîner l'Inter». Deschamps : «C'est fabuleux !» «C'est fabuleux, et je suis très heureux. On a eu face à nous une équipe de grande qualité, qui avait récupéré de la confiance. Mandanda nous a maintenus à flot en première mi-temps, on prend ce but à 15 minutes, mais le problème était le même, on savait qu'on pouvait le prendre, mais qu'il fallait marquer. On a eu quelques temps difficiles ces dernières semaines, mais vous avez vu le bruit qu'ils ont fait (les supporters) ? On peut aussi parler de chance, mais le foot c'est ça, tant que celui du milieu n'a pas sifflé, ça continue. La chance, elle ne vient pas toute seule, vous m'avez connu joueur (aux journalistes italiens), j'étais comme ça, ça m'a servi, vous vous souvenez de la finale de l'Euro 2000 ? Je le dis tout le temps à mes joueurs». Mandanda : «Nicosie en quarts de finale, ce ne serait pas plus mal» «Je suis très satisfait. Les dix premières minutes qui ont suivi le carton, j'étais dans la déception, car je savais que j'allais rater le prochain match. Mais c'est la qualification qui prime, on sait ce que ça représente pour le club. Mais je suis déçu car le premier carton est injustifié. Pour moi, c'est injuste et ça me fait mal. Mais on ne va pas revenir dessus. Mes deux premiers arrêts sont décisifs parce que ça nous permet de rester dans le match. L'objectif pour nous était de ne pas encaisser de but trop rapidement et surtout de ne pas subir comme à Dortmund. Si on pouvait tirer Nicosie en quarts de finale, ce ne serait pas plus mal, car il y a des équipes comme le Bayern ou Barcelone qui sont au-dessus». Brandao : «Merci aux supporters» Juste après le match contre l'Inter perdu (2-1) mais la qualification à la clé, le buteur décisif de l'OM, Brandao s'est exprimé au micro de TF1. «Je remercie Dieu. Tout le groupe ensemble. Merci aux supporters, je remercie tout le monde. (Sur le but) Je ne sais pas, j'ai pas regardé et ça revient (le ballon), j'ai frappé et voilà», a déclaré le buteur brésilien, héroïque hier soir.