Embellissement - Une compétition insolite dont l'enjeu n'est autre que d'avoir le quartier le mieux entretenu et le plus fleuri vient de voir le jour. Le visiteur de la ville des Roses peut aisément constater cet effort d'entretien et d'embellissement consacré par les citoyens pour leur environnement immédiat, renvoyé notamment par ces belles cités où règnent l'ordre et l'harmonie, interdites aux intrus par de belles clôtures et où l'on accède par un grand portail, gardé nuit et jour par un gardien qui veille à la préservation de ces îlots de tranquillité. Les résidants des quartiers les plus nantis ont même installé des barrières de protection électriques télécommandées à partir de la loge du gardien qui contrôle toutes les entrées et sorties des personnes et des véhicules. Une fois à l'intérieur de ces «cités modèles», le visiteur ne peut que s'émerveiller devant la beauté et l'agencement des espaces fleuris et de verdure entourant les bâtiments, délimitant des aires de jeux réservées aux enfants qui s'amusent joyeusement sur des balançoires et sur d'autres gadgets conçus pour leur seul bonheur. Un parking admirablement entretenu et organisé, où sont stationnés des véhicules dans un ordre impeccable, complète ce tableau idyllique. L'idée de ces cités modèles a été lancée, pour la première fois au niveau de la cité des 110 Logements socio-participatifs d'Ouled Yaïche. Les résidants de cette cité ont eu l'idée de ramasser de l'argent pour aménager leur quartier, en procédant notamment à la construction d'une clôture tout autour de cette cité, afin de la préserver des intrus et éviter le vol de leurs véhicules. Ils veillèrent toutefois à réaliser une fort belle clôture dont les couleurs ont été choisies dans des tons fort chatoyants rehaussés par de jolis motifs apposés le long du mur. La clôture a été renforcée par un grand portail où fut aménagée une petite loge pour les gardiens de la cité, qui se relayent jour et nuit pour assurer la sécurité des résidants. Un jardinier et des femmes de ménage furent, également, recrutés pour assurer l'entretien des bâtiments et de leur environnement immédiat, par les résidants de cette cité. Ces travailleurs sont payés sur les propres deniers des habitants du quartier, dont les cotisations mensuelles sont, également, destinées à l'acquisition de tous les équipements nécessaires à l'entretien de la cité. Un comité de cité, comprenant un président et un trésorier, se réunit régulièrement pour gérer les cotisations et débattre des problèmes du quartier. Au fil des années, cette expérience fut élargie à plusieurs autres cités de Blida, à l'instar de celles de la CNEP, au centre-ville de Blida, à la porte d'Alger, et des cités des 109, 119, 132 et 72 Logements, situés respectivement à Diar El Bahri et Beni Mered. Les efforts consentis par ces citoyens pour la préservation et l'embellissement de leur milieu sont d'autant plus «perceptibles» et «enviables» que certaines cités, considérées comme des milieux pullulant de petits délinquants, sont devenues des «havres de paix».