Destruction - La piétonnière de la rue Ferhat-Boussaâd, sujette à des travaux qui perdurent, se trouve dans un état lamentable. Cela fait déjà cinq longs mois que la rue Ferhat-Boussaâd au centre-ville de la capitale, située dans la commune de Sidi M'hamed, est dans un état lamentable. Rue commerçante par excellence, elle fait l'objet de travaux de réfection qui n'en finissent pas. Les travaux sont en plus à l'arrêt depuis le mois de novembre de l'année écoulée, date de l'installation de l'entrepreneur en charge des travaux qui, nous nous a-t-on dit dans les milieux des commerçants, «est un entrepreneur en faillite». La ruelle, qui a fait l'objet d'un décapage, est devenue impraticable. «En hiver c'est un bourbier, en été c'est la poussière qui couvre notre marchandise», témoigne un commerçant. C'est d'ailleurs devant une boulangerie pâtisserie et une boucherie qu'un égout détérioré par les engins de l'entrepreneur «défaillant», incommode la vie des piétons et des commerçants. A cette image s'ajoute une benne à ordures débordante, à croire que les services de ramassage ont pris le soin de ne plus se rendre en ce lieu, à cause d'un chantier qui a transformé la chaussée impraticable. «Les autorités de la commune, c'est un secret de polichinelle, sont absentes lorsqu'il s'agit de prendre en charge de tels problèmes qui importunent la vie des contribuables que nous sommes», nous dit un commerçant en quincaillerie. Le mécontentement est quasi général au niveau de l'ex-rue Meissonnier. Chacun des commerçants et habitants du quartier y va de sa version, mais toutes les déclarations convergent vers une seule déduction : «Le laxisme et l'incompétence des élus locaux ont mené à terme un projet qui devrait être finalisé dans un délai qui ne dépasse pas une quinzaine de jours». Si les commerçants se soulèvent souvent contre les locataires de l'APC de Sidi M'hamed, les habitants de ce quartier auraient adressé plusieurs requêtes et pétitions «qui sont restées sans suite», nous disent plusieurs riverains. «Ça ne sert à rien de se plaindre aux responsables locaux qui sont la cause principale de notre marasme. En plus des accidents qui se produisent quotidiennement, puisque des personnes âgées qui ne tiennent debout que difficilement et même des jeunes clients, font souvent l'objet de chute en quittant nos commerces», nous dit un boucher, qui rapporte aussi que même la rentabilité commerciale «a grandement baissé». C'est le gérant d'une pâtisserie qui semble le mieux au fait de la situation de ce quartier qui, jadis, était considéré comme étant un lieu chic de la capitale. «La municipalité, qui a lancé les travaux pour la réalisation de trottoirs et le bitumage de la route en date du 13 novembre 2011, a été flouée par un entrepreneur en faillite. Le maire de la commune que nous avons interpelé pour la finalisation des travaux s'est caché derrière une argumentation qui ne tient pas la route. Il ne veut pas reconnaître son erreur d'avoir répondu favorablement à un entrepreneur escroc. Il parle de réfection des canalisations d'AEP et de câbles électriques souterrains qu'il faut faire auparavant», dit-il. Et de poursuivre : «C'est du n'importe quoi. Les travaux auxquels il fait allusion ont été faits il y a moins de deux années. Dans notre cas, il n'y a pas une autre explication à ce problème que celle d'une fuite de responsabilités et l'incompétence de gérer une telle situation. Je n'ai pas envie de dire autre chose, puisque c'est courant chez nous». Pour éclairer la lanterne des citoyens, nous avons tenté à maintes reprises de joindre M. Mokhtar Bourouina, P/APC de Sidi M'Hamad, en vain. Il est soit en réunion, soit absent de son bureau à chaque fois que nous l'avons sollicité.