Cérémonie - Une soirée artistique en hommage à Rabah Deriassa, un des grands noms de la chanson algérienne, a eu lieu, hier, à la salle Ibn Zeydoun de l'Office Riadh El Feth. Organisée en signe de reconnaissance envers cet artiste hors pair qui a réussi à marquer la scène culturelle algérienne par sa voix et ses chansons depuis les années 50, cette soirée est une initiative du ministère de la Culture en collaboration avec l'Office Riadh El Feth. C'était un pur moment de nostalgie durant lequel chanteurs et chanteuses ont interprété certaines des chansons phares de Rabah Deriassa, telles que «Nedjma Koutbia» (L'étoile polaire), «Houta» (Le poisson) et «Ya Khomria» (Toi la brune). Mohamed Oujdi, Nacereddine Blidi, Naima Fethi, Samir Toumi et Abdou Deriassa, son fils, ont fait vibrer la scène, chacun à sa manière, en proposant au public, présent en force, un cocktail de chansons toutes puisées dans le riche répertoire de la «star» de la soirée et toutes célèbres par le sens du verbe et par la variété de rythmes. Nadia Benyoucef, une des célèbres interprètes de la chanson algéroise, a terminé la soirée en beauté en interprétant, avec beaucoup d'émotion, «Ya Loumima» (Mère) et «Ya baba» (Père), deux chansons écrites et composées pour elle durant les années 70 par Rabah Deriassa, évoquant à la fois le chagrin et la joie d'une nouvelle mariée qui quitte son domicile parental. Dans une déclaration à la presse, Rabah Deriassa, cet artiste qui a chanté l'amour, la beauté, la femme, la nature, la patrie et la passion, et a interprété des poèmes Melhoun d'anciens poètes comme Ben Guitoune, Abdellah Ben Kriou et Lakhdar Ben Khlouf, a exprimé sa joie d'être honoré et de retrouver son public après tant d'années d'absence. «Je me croyais oublié. Je suis content de cet hommage et je remercie ses initiateurs. Je dis au public algérien que vous me manquez beaucoup», a-t-il dit avant d'avoir une pieuse pensée pour le chantre de la chanson bédouine, Khelifi Ahmed, décédé samedi dernier. Par ailleurs, Il a adressé ses encouragements aux jeunes talents algériens, qu'ils soient dans le domaine de la chanson ou autres, en affirmant sa foi en leur avenir artistique. «Yahiaou Ouled Bladi» (Les enfants de mon pays), c'est la chanson qui a clôturé l'hommage, interprétée chaleureusement par Rabah Deriassa lui même en compagnie des autres chanteurs. Né le 19 août 1934 à Blida, Rabah Deriassa est auteur, compositeur, interprète et même artiste peintre. Il met en valeur dans ses chansons la femme algérienne, l'amour, la révolution algérienne et la gloire du prophète de l'Islam Mohamed (QSSSL), entre autres.