Les 144 bénéficiaires de logements LSP à Tamda, localité de la commune de Ouaguenoun, au nord-est de Tizi Ouzou, ont exprimé, dès les premières heures de la matinée d'aujourd'hui lundi, leur colère sur la place publique. Ils étaient plusieurs dizaines à venir prendre part au sit-in qu'ils ont organisé devant le siège de la wilaya de Tizi Ouzou. Munis de banderoles sur lesquelles on pouvait lire différents slogans, notamment «on veut voir le wali», les protestataires, qui ont pris position devant le portail principal de la cité administrative, un lieu de prédilection des différents protestataires à un rythme quasi quotidien. C'est dire que la protesta n'a jamais cessé dans cette wilaya réputée frondeuse. Les bénéficiaires réclament que leurs logements soient raccordés au réseau d'électricité, d'alimentation en eau potable et au gaz naturel. «Nous vivons dans des conditions insupportables. Nous avons reçu nos clefs en 2009 et, depuis, nous attendons toujours d'être raccordés. On est lésé. Nous demandons nos droits», dira Nacer, fonctionnaire à l'Eniem. Une délégation devait être reçue par un responsable de la wilaya afin de permettre aux protestataires d'exprimer leurs doléances. L' APC d'Iflissen et la daïra de Makouda fermées lLe sit-in de cette matinée est la troisième action de protestation en moins de 24 h à Tizi Ouzou. En effet, durant la journée d'hier, les habitants du village Tiguer Thala, dans la commune d'Ifflissen, en Kabylie, ont procédé à la fermeture du siège de l'APC pour exiger la réfection du chemin communal qui dessert leur village et qui traverse trois hameaux, Iguer N'sar, Aïfane et Tissira, sur une distance ne dépassant pas les 4 kilomètres. Ce chemin est à l'abandon depuis plus de 20 ans.Dans la commune de Makouda, toujours en Kabylie maritime, des dizaines de villageois d'Ibakoukène, du grand village Thala Bouzrou, ont aussi procédé à la fermeture du siège de la daïra de Makouda durant la journée d'hier. Les habitants réclament des mesures urgentes pour la prise en charge d'un glissement de terrain causé par les dernières intempéries. Plusieurs maisons sont sous la menace. C'est un véritable cauchemar que vivent des familles entières. Faute de prise en charge immédiate, les habitants de Thala Bouzrou n'écartent pas la possibilité d'initier d'autres actions de protestation plus radicales.