Lutte - Le nouveau chef de la Sûreté de la wilaya d'Oran, a développé, hier les grands axes de la stratégie qu'il a adoptée pour «éliminer tous les points noirs» et «enrayer la criminalité» dans la capitale de l'Ouest du pays. «Deux priorités m'ont été fixées par le Directeur Général de la Sûreté Nationale : organiser la circulation à Oran et lutter contre la criminalité, notamment les vols de voitures, les agressions et les autres catégories de vols dont sont victimes les citoyens», a indiqué d'emblée M. Salah Nouasri, en insistant sur les principes de la transparence et de la confiance mutuelle qui doivent imprégner les rapports de ses services avec la presse nationale. Le même responsable a reconnu que la tâche à mener est «colossale» car «il s'agit de regagner la confiance du citoyen» et d' «intervenir rapidement là où il y a une plainte, une agression ou un point noir». Dans ce sens, il a fait état des grandes opérations menées contre les bandes de malfaiteurs qui ont permis le démantèlement de plusieurs gangs. «Ce travail n'est pas une action conjoncturelle. C'est un travail organisé, réfléchi et professionnel qui se poursuivra jusqu'au retour de la sécurité que ce soit dans le grand Oran ou dans ses daïrate», a-t-il précisé. M. Nouasri a annoncé le renforcement des effectifs pour couvrir toutes les localités de la wilaya, la multiplication des patrouilles aussi bien en tenues officielles ou civiles dans les grandes artères d'Oran et dans les lieux publics à forte affluence pour lutter contre toutes formes d'agressions, la réalisation de nouveaux sièges de Sûreté de daïra, l'affectation de personnels qualifiés, l'amélioration de l'accueil au niveau des commissariats avec l'affectation de policières à cette tâche. Interrogé sur le problème récurrent de la circulation routière, le chef de la Sûreté de la wilaya d'Oran a expliqué que ce problème s'est aggravé avec les travaux de réalisation du tramway et que l'opération d'organisation de ce secteur est à l'étude pour être mise en oeuvre à la fin de ces travaux. Sur l'anarchie régnant dans les moyens de transport public, le même responsable a indiqué que cette situation est dûe à l'incivisme des conducteurs et à la défaillance d'autres parties devant intervenir dans ce secteur. «Nous nous sommes retrouvés seuls sur le terrain alors que les services communaux et ceux de la Direction des transports sont impliqués dans l'organisation du secteur», a-t-il dit. «Les patrouilles volantes de ces deux parties ne sont plus effectuées», a-t-il déploré. Deux officiers, l'un relevant de la police routière et l'autre de la police judiciaire, ont fourni des données statistiques pour illustrer les efforts déployés pour lutter contre toutes les formes de délinquance. De janvier dernier au mois de mars courant, il a été signalé 2 087 cas de stationnement anarchiques avec pose de sabot, 828 retraits de permis et 3 085 conducteurs «flashés» par le radar pour excès de vitesse. Pour ce qui est des activités de la police judiciaire, l'on signale que durant la même période, 3 180 individus ont été appréhendés et contrôlés. 219 d'entre eux ont été présentés à la justice pour divers délits.