Le président hongrois Pal Schmitt, au cœur d'un scandale de plagiat sur son travail universitaire de doctorat, a annoncé hier sa démission devant le Parlement. «Puisque selon la Constitution, la personne du président doit représenter l'unité de la nation hongroise, et que ma personne est malheureusement devenue synonyme de division, je sens que mon devoir est d'abandonner mon poste», a-t-il déclaré devant les députés. Dans un premier temps, il avait refusé de démissionner après s'être vu retirer la semaine dernière son doctorat, jugeant qu'il n'y avait «pas de rapport» entre sa thèse et sa fonction de chef de l'Etat. Le Sénat de l'Université Semmelweiss de Budapest avait retiré le 29 mars le titre de docteur au chef de l'Etat hongrois, qualifiant de «plagiat» sa thèse sur l'histoire des jeux Olympiques qu'il avait soutenue il y a 20 ans. Le Sénat avait justifié sa décision en affirmant que la thèse du doctorat ne répondait «pas aux méthodes scientifiques, ni éthiques». En 2011, en Allemagne, une retentissante affaire de plagiat pour une thèse universitaire avait contraint à la démission le ministre de la Défense, Karl-Theodor zu Guttenberg.