Signature - Un accord portant sur des services de conseil et une assistance technique a été paraphé, hier matin, entre le ministère de la Solidarité nationale et de la Famille, et la Banque mondiale, au siège de ce département. Selon le ministre de la Solidarité, Saïd Barkat, cet accord permettra d'avoir un regard extérieur d'experts sur les activités et les actions que mène son département sur le terrain. «C'est vrai que nous avons les moyens financiers et des cadres compétents activant sur le terrain, mais il nous faut aussi un regard d'experts qui puisse nous permettre d'avoir une évaluation crédible de nos actions. La Banque mondiale a cette expérience et nous avons besoin de son expertise et de son regard», a expliqué le ministre, tout en soulignant l'importance de cet accord. De son côté, Simon Gray, directeur du département Maghreb à la Banque mondiale, a indiqué que le «document» signé avec le ministère de la Solidarité nationale est le produit d'une collaboration fructueuse entre les deux parties. «Ce document est une base pour une collaboration étroite qui permettra à la Banque mondiale d'apporter son soutien au développement des pays», a-t-il estimé, avant d'ajouter : «J'espère que les résultats de ce programme vont contribuer à réduire les dépenses publiques, ce qui est un objectif de nos actions.» En effet, l'accord qui a été signé avec cette institution financière mondiale ne prévoit aucune aide pécuniaire ni crédit, mais juste une assistance technique visant le renforcement des capacités du secteur en matière de suivi et d'évaluation d'impact des programmes de développement social. Le programme d'assistance sollicité par le ministère s'articulera «autour de deux grandes composantes et s'étalera sur une durée de 36 mois à compter de la date de sa signature. Il comportera un premier volet lié au renforcement des capacités du secteur en matière de suivi et d'évaluation dans lequel des formations spécialisées aux cadres des institutions seront assurées sur les concepts de suivi et d'évaluation (La chaîne de résultats, systèmes d'information, méthode de ciblage, indicateurs, type d'évaluations, évaluation d'impact, etc.), des formations pour les formateurs et le partage de l'expérience internationale. Le second volet est lié à l'appui technique pour l'amélioration du suivi et l'évaluation des programmes et consistera en l'application des concepts de suivi et d'évaluation pour les programmes sélectionnés du secteur, un appui au développement de méthodes d'évaluation d'impact de certains programmes et accompagnements dans leur exécution, l'accompagnement à la révision de la stratégie sectorielle et enfin l'appui à la mise en place d'un organe de collecte, d'analyse et de dissémination des données. De nombreux responsables des deux côtés étaient présents lors de la cérémonie de signature, dont les représentants des ministères des Finances et des Affaires étrangères, les directeurs respectifs de l'Agence de développement social (ADS) et de l'Agence nationale de gestion du microcrédit (Angem) et Moukim Temouroy, président résident de la Banque mondiale en Algérie.