Scandale - Les Harrachis n'ont pas encore digéré leur élimination en coupe d'Algérie face à l'ESS. Ils accusent ouvertement l'arbitre international Mohamed Benouza d'avoir faussé l'issue de la rencontre. Hier, sur les ondes de la Chaîne Internationale, l'entraîneur adjoint de l'USM El-Harrach, Hassan Benomar n'a pas mâché ses mots à l'encontre de l'arbitre international Mohamed Benouza qui a officié la rencontre de demi-finale face à l'Entente de Sétif en l'accusant d'avoir offert deux penalties imaginaires à l'adversaire pour faire la différence et gagner le match. «Sur le premier penalty, il n'y avait aucune main de Griche et pourtant Benouza, qui était dos à l'action, a désigné le point fatidique !», expliquera Benomar. Puis d'enchaîner sur la seconde décision : «Quant au penalty de Djabou, tout le monde aura vu, y compris sur les images de la télévision que le défenseur n'a commis aucune faute. Là aussi, Benouza n'a pas hésité pour siffler car il ne cherchait que cela». De son côté, l'entraîneur des gardiens de but de l'équipe harrachie, M'hamed Hanniched, a souligné le fait que pour un arbitre qui était au frigo, c'est une récompense de lui permettre d'arbitrer une telle affiche. «Je ne comprends pas les choix de la commission d'arbitrage qui donne l'occasion à un arbitre qui était suspendu d'officier une demi-finale de coupe d'Algérie. De plus, pour quelqu'un qui se présente pour la députation, il ne devait pas être en fonction au moins quarante jours avant les législatives». Hanniched poursuit son analyse. «Regardez Benouza en coupe d'Afrique, il n'a rien à voir avec le Benouza qui officie en Algérie. Ils nous prennent pour qui ? Ils se jouent de nous et du football algérien, ensuite ils se demandent pourquoi il y a la violence dans nos stades. Des personnes comme Benouza sont des facteurs qui provoquent la colère des supporters et ne mesurent pas l'étendue de leurs actes. En tous les cas, c'est honteux ce qui se passe dans notre football et les responsables sont interpellés à réagir s'ils ne veulent pas que les choses aillent encore plus loin». Pour sa part, le vice-président de l'USMH, Fayçal Bensemra, qui n'a pas la langue dans la poche, s'est dit déçu et catastrophé de l'attitude de Benouza. «Il était au frigo pendant un mois, après il est désigné pour le match MOC-PAC où il s'est distingué en offrant un penalty à la dernière minute du match pour les visiteurs, ce qui lui a valu de graves accusations et des agressions. Voilà qu'une semaine après, on le désigne pour ce match de coupe. C'est vraiment une honte pour le football algérien et une honte pour cet arbitre. Et dire qu'il est tête de liste pour les législatives, alors s'il a trompé une équipe comment voulez-vous, que demain, il ne trompe pas tout un peuple ! Et ce n'est pas avec ce genre d'arbitre qu'El-Harrach va gagner un titre. Seulement, nous sommes fiers de notre équipe, la plus jeune d'Algérie, qui a montré qu'elle est capable de pratiquer un beau football, malgré ce qui se passe dans cette discipline où les dirigeants choisissent même les finalistes d'une coupe d'Algérie». Les dirigeants harrachis, pour rappel, ne sont pas à leur première accusation puisqu'ils ont été courroucés après la victoire du CSC en championnat au stade du 1er-Novembre, désignant des proches du club adverse, dont le frère de Mohamed Boulhabib, le manager général, de tentative de corruption. Enfin, le plus inquiétant, c'est le silence des instances du football, et plus particulièrement la Ligue et son premier responsable, Mahfoud Kerbadj, qui a été déjà montré du doigt par le président de l'ESS, Hacène Hammar, l'accusant de favoriser son ancien club, le CRB et l'USMA, lui qui a promis de frapper fort dans l'affaire USMH-CSC en cas d'absence de preuve de corruption. Ainsi va le football algérien en cette fin de saison. La question Qui, comment et pourquoi a-t-on désigné Benouza ? Au lendemain de la défaite de l'USMH à Sétif face à l'ESS, pour le compte de la demi-finale de la coupe d'Algérie, les Harrachis sont montés au créneau pour fustiger la prestation de l'un des meilleurs sifflets du football algérien. La réaction des banlieusards est somme toute logique surtout en visionnant les décisions prises durant cette rencontre. Selon Fayçal Bensemra, le vice-président de l'USMH, il est illogique qu'un arbitre soit «désigné pour un match aussi important, alors qu'il venait tout juste de sortir du frigo». Une déduction logique si l'on se réfère à ce qu'on ne sanctionne par une personne par une récompense. Benouza, qui relevait d'une sanction, et qui n'a pas été épargné par les dirigeants du MO Constantine quelques jours seulement auparavant, a été «récompensé» par la commission d'arbitrage de la LFP en le désignant pour une aussi importante affiche dans une aussi importante compétition qui est la coupe d'Algérie. La question qui reste en suspend : Est-ce que c'est Belaïd Larcarne (Président de la commission d'arbitrage), qui a pris la décision de désigner Benouza où y a-t-il d'autres parties qui sont intervenues pour l' «imposer»? Maintenant que l'arbitre risque des sanctions, il faudrait systématiquement punir celui ou ceux qui étaient derrière sa désignation. La conclusion On ne veut pas de l'USMH en finale ! Les supporters de l'USMH sont réputés pour être des «Bad Boys». Ce qui s'est passé une certaine soirée du 31 mars au stade du 5-Juillet est resté gravé dans les mémoires. C'était la première fois qu'une caméra est balancée du haut des gradins. Une scène qui a choqué plus d'un et depuis, les fans harrachis se sont vus collés l'étiquette de «grands perturbateurs». Et comme une finale de la coupe d'Algérie est censée être une fête, où tout doit être beau et tout doit être gentil, surtout qu'elle sera rehaussée par la présence du Président de la république, il ne fallait surtout pas inviter ces fauteurs de trouble. De ce fait, à El Harrach on est persuadé qu'on ne voulait pas voir leur équipe de la partie le 1er mai prochain d'où les décisions «litigieuses» de l'arbitre de la rencontre et éventuel futur député, Mohamed Benouza. Ce dernier a tout simplement tout fait pour que l'USMH ne soit pas de la fête le 1er mai prochain au stade du 5-Juillet.