Résumé de la 1re partie - Fadhéla vient de se disputer avec sa belle-mère qui refuse de donner à manger à son fils. La vieille femme reproche à son fils et à sa belle-fille de profiter d'elle. Fadhéla pousse son fils et son mari dans sa chambre et tire le verrou. — Que s'est-il passé encore ? demande l'homme. — Mouloud, s'écrie la jeune femme en éclatant en larmes, ta mère est devenue insupportable ! Elle va jusqu'à priver le petit de nourriture ! — Voyons, tu ne sais pas t'y prendre avec elle ! — Le petit réclamait du pain, j'en ai pris un morceau dans le placard, elle s'est précipitée sur moi et me l'a arraché ! — Elle te l'aurait rendu si tu lui avais parlé avec douceur ! La jeune femme secoue la tête. — Il y a aussi la femme de ton frère, elle est sortie de sa chambre et elle a dit qu'on la dérangeait… Elle a également dit que son mari, lui, participait aux frais de la maison… Mouloud hausse les épaules. — Moi aussi, je participerai aux frais de la maison quand je trouverai du travail ! Fadhéla s'essuie les yeux d'un revers de la main. — Quand, mais quand te mettras-tu enfin à travailler ? Quand gagneras-tu enfin ta vie, comme ton frère ? — Bientôt, bientôt… On m'a promis quelque chose d'intéressant, c'est une question de jours. Il faut seulement te montrer patiente ! — Je ne peux plus supporter ta mère et les allusions de ta belle-sœur. — Je te dis que ce sera bientôt fini. Il prend son fils par la main et sort de la chambre. — Viens, nous allons demander à ta grand-mère de te donner à manger. La vieille est dans la cuisine. — Mère, dit-il, Fadhéla te demande de l'excuser pour tout à l'heure. La vieille grommelle quelque chose. — Et Omar, lui, te demande de lui donner un bout de pain et un peu d'huile ! — Va prendre du pain dans le placard. Elle lui donne la clé du buffet où elle enferme les denrées alimentaires. Mouloud va prendre un morceau de pain. Il l'imbibe d'un peu d'huile et le donne à son fils, puis, il retourne dans sa chambre. — Voilà, c'est réglé. Omar a eu son morceau de pain et mère ne te fera plus de reproches… et moi je trouverai bientôt du travail, je ramènerai de l'argent à la maison et tout ira pour le mieux ! Tu peux sourire ? La jeune femme secoue la tête, elle n'a pas envie de sourire. — Tu n'es pas d'accord avec moi ? demande-t-il. — Je serai d'accord avec toi quand tu commenceras vraiment à travailler. A la moindre occasion, ta mère et ta belle-sœur vont m'humilier de nouveau ! — Tu ne raisonnes pas bien, dit Mouloud qui prend un air déçu. — On voit que ce n'est pas toi qui as affaire à elles ! (A suivre...)